Les Verts vaudois saluent la présentation ce matin par la Conseillère d’Etat Béatrice Métraux du Rapport du Conseil d’Etat au Grand Conseil concernant l’institution d’une Commission d’enquête parlementaire (CEP) sur la gestion du Service pénitentiaire. Il confirme, par les faits, l’efficacité de la gestion pénitentiaire qui s’adapte au mieux face aux défis posés dans ce domaine, et souligne l’étendue du travail accompli en la matière. La demande d’institution d’une CEP ne relève donc bien que de l’agitation politicienne et les Verts espèrent que la majorité du Grand conseil finira par retrouver la voie du travail constructif plutôt que de s’enfoncer dans le cul de sac de la lutte partisane agressive stérile dans laquelle elle semble s’être engagée depuis le début de cette législature.
Les Verts saluent la présentation, ce matin, par le Conseil d’Etat de son Rapport sur l’institution d’une Commission d’enquête parlementaire sur la gestion du Service pénitentiaire. Comme déjà soulevé lors de la demande de CEP au Grand conseil en septembre dernier, une CEP est un outil lourd, onéreux et chronophage, qui n’a été employé qu’à deux reprises ces 20 dernières années dans le canton.  Proposer d’instaurer une telle commission pour traiter de la gestion du service pénitentiaire reste, pour les Verts vaudois, une mesure clairement disproportionnée. Ce d’autant plus que les événements avancés pour justifier cette CEP ne sortent pas de l’ordinaire pénitentiaire et qu’ils ont été identifiés de manière précoce et en grande partie résolus. Le rapport du Conseil d’Etat confirme clairement cette appréciation de la situation.
Si le domaine carcéral pose, certes, des défis à l’administration pénitentiaire, ces derniers ont été reconnus et empoignés en particulier depuis la législature passée. Ce sont ainsi non moins de 254 places qui ont été créées ou transformées dans le canton pour répondre au problème de la surpopulation carcérale, et l’effectif du service pénitentiaire a été augmenté de 45% pour tenter de combler les retards pris en la matière au cours des années passées. En outre, les diverses modifications de lois, notamment fédérales, et l’impact des concordats inter-cantonaux sur le domaine pénitentiaire ont montré la capacité de l’administration à s’adapter de manière évolutive et constante, bien que certaines adaptations doivent encore montrer leurs effets et ne puissent pas se faire en un jour.
Les Verts regrettent donc la tentative d’une partie de la droite vaudoise de jeter de l’huile sur le feu des institutions politiques de notre canton qui font pourtant leur travail. Plus grave encore peut-être, elle met ainsi en danger le personnel pénitentiaire pour des motivations bassement politiciennes. Les Verts espèrent donc que les auteurs de la demande d’instauration d’une CEP finiront par changer d’attitude, si ce n’est par respect pour les institutions de notre canton, au moins pour préserver le travail de celles et ceux qui sont au front quotidiennement dans les prisons. Ce d’autant plus que plusieurs défis se profilent encore à l’horizon (besoin d’agents de détention supplémentaires pour un accompagnement ciblé, renforcement du travail de resocialisation, mise en place d’initiatives en matière de justice restaurative, lutte contre la récidive, etc.) et bénéficieront d’un climat de travail et de discussion plus serein.