Les Verts saluent la présentation, cette année encore, d’un budget équilibré pour le canton. Ils regrettent cependant le manque d’ambition en termes de protection du climat. La Stratégie énergétique 2050 et l’Accord de Paris en appelleraient pourtant à davantage en la matière. Au risque de ne plus pouvoir rattraper le retard pris.
Les Verts vaudois saluent la présentation, une fois encore, d’un budget équilibré pour l’horizon 2018. Le plus gros effort consenti touche aux domaines de la santé et du social. Si cet effort peut en grande partie s’expliquer par l’évolution démographique de la population et le vieillissement des Vaudoises et des Vaudois, il révèle aussi, en creux, l’appauvrissement d’une partie des travailleuses et travailleurs qui, malgré le fait qu’ils aient un travail, peinent à finir leurs fins de mois et nécessitent davantage d’aide de la part du canton. Les milieux patronaux se défaussant toujours plus de leurs responsabilités en matière salariale, et l’inégalité en la matière entre hommes et femmes n’étant toujours pas réalisée, c’est au Canton de compenser. La situation n’est cependant pas durable et il serait souhaitable que les milieux patronaux acceptent enfin de mieux répartir les richesses pour éviter l’éclatement de l’élastique social de plus en plus tendu entre riches et pauvres. De même pour le système de santé, pris en tenailles entre grandes entreprises pharma et caisses maladies qui ne font qu’augmenter les charges à la facture du Canton, dont la réforme, par exemple par l’introduction d’une caisse maladie cantonale, s’avère chaque année plus nécessaire afin de sortir de la spirale du renchérissement des coûts.
En outre, alors que la Stratégie énergétique 2050 a été acceptée par le peuple, et l’Accord de Paris signé par la Suisse, les Verts regrettent le manque d’ambition cantonale en matière de mesures environnementales et de régulation du climat. Si les enjeux climatiques prépondérants actuels ne sont pas sérieusement pris en compte dès maintenant, il sera difficile, plus tard, de compenser les effets de cette bombe à retardement. L’augmentation du budget consacrés à la biodiversité de 2 millions, ainsi que le million affecté à d’autres projets environnementaux, sont certes à saluer, mais ces investissements restent largement insuffisants pour répondre à l’urgence posée.
A noter, enfin, qu’il s’agit là d’un budget de transition, le programme de législature du Conseil d’Etat n’étant pas encore sous toit, ce qui explique sans douter la continuité avec le précédent budget.