Touchés par la catastrophe qui se joue en Méditerranée et à l’est de l’Europe notamment, les Verts s’opposent à la politique fédérale de renvoi des migrants dans des pays ne pouvant pas assumer leurs obligations des accords de Dublin. De longue date, les Verts se sont engagés pour une politique d’asile plus humaine. Dans cette perspective, ils ont déposé plusieurs interventions parlementaires et participé à de nombreuses actions. Celles-ci visent toutes les mêmes objectifs : aboutir à la mise sur pied de mesures d’urgence afin de secourir les réfugiés qui affluent aujourd’hui vers l’Europe et obtenir une révision à long terme de la politique fédérale actuelle résultant de choix discutables de l’aile droite du parlement. Il importe aussi de peser fortement sur la politique européenne basée sur l’accord vermoulu de Dublin. Récemment, les Verts vaudois ont activement œuvré au succès de la résolution du Grand Conseil qui demandait, notamment, au Conseil d’Etat de faire tout son possible « pour que les migrants appelés à être renvoyés en Italie soient mis au bénéfice de la procédure d’asile ordinaire ». Quelques semaines plus tôt, les députés Verts avaient déjà contribué au rejet de la résolution de l’UDC qui allait dans le sens inverse. Les élus Verts au National et au Conseil des Etats ont, pour leur part, proposé plusieurs pistes au travers du dépôt de deux motions. Celles-ci demandent, entre autres, au Conseil fédéral d’œuvrer auprès de ses vis-à-vis européens afin d’envisager :

  • la restauration de la procédure d’asile en ambassade afin de lutter contre l’immigration clandestine.
  • la mise en place de mesures visant à assainir les camps d’attente du sud et de l’est de la Méditerranée – aujourd’hui souvent aux mains des mafias de passeurs, et à permettre un transfert convenable et sécurisé des personnes admises au statut de réfugié.
  • une réforme du système Dublin pour répartir les réfugiés selon la force économique de chaque pays.

Enfin, les Verts sont également actifs au niveau européen. Leurs propositions sont notamment défendues par Luc Recordon devant l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à Strasbourg.