En raison de leur impact manifeste grave sur la biodiversité, la nature et la santé, les néonicotinoïdes sont interdits depuis le 1er janvier en Suisse. Parmi ceux-ci, le Gaucho, un pesticide largement utilisé jusque-là dans la culture de la betterave. Après le refus, justifié, de sa ré-homologation, les Vert∙e∙s vaudois∙es interviennent au Parlement vaudois pour demander un soutien financier temporaire aux productrices et producteurs de betteraves du canton afin de les accompagner dans cette transition vers les solutions alternatives existantes.
Les effets négatifs des néonicotinoïdes (dont les imidacloprides utilisés pour le pesticide «Gaucho») sur la biodiversité et la nature en général sont connus et reconnus depuis plusieurs années. Ils attaquent le système nerveux central, les désorientant et perturbant leur processus reproductif. Mais ils ont surtout un effet néfaste plus global sur l’environnement étant donné que les 90% répandus ne pénètrent pas les plants, contaminant ainsi les sols à long terme et allant jusqu’à mettre en danger notre santé par leur écoulement dans les nappes phréatiques .
C’est en raison de cet impact très grave que les néonicotinoïdes ont été interdits dès le 1er janvier 2019, en Suisse et dans l’UE, suite à des études détaillées menées dans le contexte d’un moratoire partiel durant 8 ans qui a permis d’en documenter les effets.
Cette interdiction a notamment eu un impact conséquent sur la récolte de betteraves effectuée l’an dernier, plus particulièrement sur le plateau romand, en raison des attaques d’un puceron causant des pertes financières aux agriculteurs et agricultrices. Des alternatives existent pourtant, et elles sont même développées notamment dans notre propre canton, à Changins. Il faut toutefois y sensibiliser et y former les agricultrices et les agriculteurs et, pendant la période de transition vers ce changement de pratiques, assurer le soutien financier nécessaire pour garantir la nécessaire poursuite de la production indigène. Et éviter un recours trop important aux insecticides.
Il en va donc de la responsabilité des élu-e-s politiques d’investir dans cette solution orientée vers le long terme pour pallier les tentatives de retours à court-terme à d’autres pesticides, non moins dangereux, pour tenter de maintenir le même niveau de rendement que les années précédentes. C’est pourquoi les Vert∙e∙s vaudois∙es interviendront mardi au Parlement vaudois par la plume de David Raedler pour demander au Conseil d’Etat de prévoir une aide d’urgence temporaire pour les agriculteurs betteraviers et agricultrices betteravières touché-es par une perte d’exploitation, destinée à les soutenir dans la transition vers des solutions alternatives à l’utilisation de néonicotinoïdes et de pesticides.