Alors qu’un rapport de l’OFEV montrait encore, lundi, combien notre pays est affecté par le réchauffement climatique, il est urgent de réduire notre dépendance au ciment, matériau dont la production génère d’importantes émissions de gaz à effet de serre. Les alternatives existent et les autorités, tant cantonales que communales, doivent faire preuve d’exemplarité en la matière. Les Vert∙e∙s vaudois∙es interviennent donc au Parlement vaudois et dans les conseils communaux pour accélérer cette transition.
La nécessité d’agir pour lutter contre la crise climatique et limiter le réchauffement climatique, comme la Suisse s’y est d’ailleurs engagée notamment en ratifiant l’Accord de Paris, est toujours plus pressante. Un rapport de l’Office fédéral de l’Environnement (OFEV) montrait encore lundi combien la Suisse pâtit, plus que d’autres, de ce réchauffement puisque l’augmentation des températures moyennes a été, dans notre pays, deux fois plus élevée que la moyenne mondiale. Or il se trouve que le ciment est un matériau extrêmement polluant et émetteur de Co₂, pourtant utilisé à tort et à travers alors que des alternatives existent.
La sauvegarde du Mormont – site d’intérêt naturel,  paysager et archéologique majeur, exploité depuis près de 70 ans par le cimentier Holcim – a récemment été remise en lumière par l’occupation du site de la Birette par la première « ZAD » suisse.  Les Vert∙e∙s vaudois∙es s’engagent depuis toujours pour protéger ce site, et sont intervenu-e-s à plusieurs reprises au Grand conseil à ce sujet, réussissant même finalement à faire protéger durablement son sommet dans le Plan Directeur des Carrières (PDCar). Mais notre paysage ne pourra être durablement protégé que si nous nous défaisons collectivement de notre dépendance au ciment qui en est extrait. Il ne ferait, en outre, aucun sens de lutter ici pour ensuite importer de l’autre bout du monde ce même matériau.
C’est pourquoi les Vert∙e∙s vaudois∙es interviennent au Grand conseil ainsi que dans les conseils communaux de notre canton pour promouvoir et recourir davantage aux alternatives existantes en matière de construction : qu’il s’agisse du bois, de la paille, du chanvre ou de la terre crue.
Les communes ont en effet un rôle crucial à jouer dans cette transition, tant comme maîtres d’ouvrage qu’en tant que responsables de la police des constructions. Il n’y a d’ailleurs pas de meilleur moment pour agir alors que de très nombreuses communes sont justement en train de revoir leurs PGA/RPGA.
Quant au Canton, il est lui aussi maître d’ouvrage et ne promeut pourtant pas assez les matériaux alternatifs au ciment. Le postulat déposé vise donc à y remédier en modifiant l’article 90 de la Loi vaudoise sur l’aménagement du territoire (LATC).