Plus de 3 ans après le dépôt, par le député des Verts Yves Ferrari, d’une motion demandant que le Conseil d’Etat vaudois prenne toutes les mesures possibles pour stopper la vente et l’utilisation de produits à base de glyphosate, le Conseil d’Etat rend son rapport. Il fait un pas bienvenu vers la réduction de l’utilisation de ce pesticide dangereux mais les Verts espèrent cependant que d’autres mesures nécessaires suivront très rapidement.
Alors que le 20 mars 2015, l’OMS, par le biais du Centre international de recherche sur le cancer, reconnaissait le caractère de « cancérogène probable pour l’Homme » de cette substance, le Conseil d’Etat vaudois prend, à son tour, des mesures pour se passer de ce dangereux pesticide.
Les Verts saluent l’engagement pris par le Conseil d’Etat de définir et mettre en œuvre un plan d’action spécifique pour réduire l’utilisation du glyphosate, ainsi que sa volonté d’établir un état des lieux de l’utilisation de ce pesticide par les services cantonaux, les communes, les entités paraétatiques et les particuliers et, surtout, de renoncer à son utilisation par les services étatiques et paraétatiques.
Les Verts sont en particulier satisfaits de l’interdiction annoncée, d’ici 2022, de toute utilisation de glyphosate dans les domaines agricoles, arboricoles et viticoles appartenant au Canton. Il s’agit là d’une décision importante étant donné qu’il est reconnu que cet herbicide peut affecter toutes les cellules vivantes, y compris humaines, et que des résidus ont d’ailleurs été trouvés dans les urines de 37,5% des Suisse récemment par l’émission ABE de la RTS. L’Office fédéral de la sécurité alimentaire (OSAV) en a d’ailleurs également trouvé des traces dans à peu près toutes les catégories de denrées alimentaires testées, dont du miel ou des vins suisses. Cela montre que si l’utilisation du glyphosate est certes mieux cadrée par la politique agricole de notre pays qu’à l’étranger, elle n’empêche pas une surutilisation de ce produit (à l’embouchure du Boiron le taux de glyphosate était 60 fois supérieur à la norme en 2016) et la contamination à l’homme et devrait donc être entièrement remplacée par des alternatives plus respectueuses de l’homme et de la nature. Cela devrait désormais être possible dans le canton de Vaud, en espérant que le monde agricole suivra ensuite en s’inspirant des solutions qui auront été développées/testées par l’Etat sur ses domaines.
Le Conseil d’Etat fait donc aujourd’hui un pas dans la bonne direction, mais les Verts s’assureront d’ailleurs que des moyens suffisants soient alloués au DTE pour assurer la mise en œuvre concrète des engagements pris par écrit aujourd’hui. Il ne s’agira en outre pas de s’arrêter là et les Verts continueront à s’engager pour une interdiction totale du pesticide phare de Monsanto/Bayer.