Comptes 2022 : le temps n’est pas à une diminution des revenus de l’Etat
Après la présentation des comptes 2022 du Canton de Vaud, les Vert·e·s soulignent la solidité financière de ce dernier. L’affectation de 200 mios de francs pour de nouvelles mesures pour le climat représente un pas dans la bonne direction. Toutefois, au vu des résultats finaux, les Vert·e·s constatent que le temps n’est pas à la diminution des revenus de l’Etat et qu’au contraire, les investissements nécessaires sont justes couverts.
Avec CHF 493 mios d’écritures de bouclement et de préfinancement, les comptes 2022 du Canton de Vaud sont solides. Si ces préfinancements sont bienvenus pour certains domaines, notamment le climat, ils sont toutefois attribués par le Conseil d’Etat en marge du processus démocratique. Ils démontrent un décalage entre certains postes du budget et les secteurs pour lesquels davantage d’investissements sont nécessaires de manière pérenne.
Le montant préfinancé de 200 mios pour le Plan climat est réjouissant, même s’il ne sera pas suffisant pour atteindre les objectifs de réduction d’émission de gaz à effet de serre que s’est fixé le Conseil d’Etat. Les efforts pour protéger l’environnement et la biodiversité doivent être renforcés. Le climat doit être un sujet transversal et au centre de tous les projets futurs. Ainsi, les Vert·e·s s’assureront que toutes les mesures annoncées aient un impact réel et productif, allant dans le sens du climat, et effectivement mises en œuvre. Ces millions doivent être accompagnés de mesures plus structurelles qui agissent sur les conditions-cadre.
Un avenir plus sombre
L’accord sur les communes, la volonté du Conseil d’Etat et de plusieurs initiatives de baisser les impôts des personnes physiques et morales, combinés à l’absence de recettes de la part de la BNS pour 2023 et 2024, nous montrent que cet exercice 2022 est probablement le dernier à présenter des résultats aussi réjouissants. Le tassement – voire la baisse – des recettes structurelles renforce cette inquiétude.
Or, les multiples investissements induits par les urgences climatique et sociale que nous vivons nécessitent des moyens qui ne doivent pas être limités à cette année.
L’heure n’est donc pas aux baisses d’impôt, mais au renforcement de l’Etat pour des politiques publiques fortes et à la hauteur des attentes de toute la population. Les besoins d’investissement, notamment dans le climat, pour les plus précaires et pour la sauvegarde de la biodiversité, n’ont jamais été aussi importants qu’aujourd’hui.