Interpellation

La viticulture vaudoise vit une période difficile. Je me permets d’en citer quelques éléments. Forte concurrence des vins étranger souvent meilleur marché, augmentation des prix des fournitures (carton, bouteilles, fermeture…), les difficultés climatiques en augmentation, sans parler du marché, soit l’achat des vins à bas prix ou la pression exercée sur les prix d’achat par la grande distribution.

La Confédération ouvre en faveur de la viticulture une subvention pour la plantation de cépages résistants, appelé ici cépages robustes. En effet, la plupart ne sont pas totalement résistant aux maladies mais nécessite tout de même 70-90 % d’intervention en moins. L’OFAG avec la collaboration de PIWI suisse, PIWI internationnal et le Fibl à éditer une liste de 41 cépages qui seront subventionnés à hauteur de 20000.-/ha.

Les cépages résistants ou robustes sont une vraie opportunité pour :

1. Faire évoluer le métier vers plus de sécurité de récolte en cas d’année difficile.

2. Diminuer les frais de production avec moins de passage annuel pour les traitements et moins d’entretien.

3. Favoriser la biodiversité en laissant plus de nature s’exprimer.

4. Améliorer le bilan carbone sur les domaines.

5. Améliorer l’économie des domaines en plantant ces cépages dans toutes les zones difficiles d’accès.

Selon mes informations, l’accord Confédération-cantons est de deux tiers, un tiers. Soit 20000.- pour la Confédération et 10000.- pour les cantons. 30’000/ha de subvention au total pour la plantation des cépages de cette liste.

Le service cantonal semble vouloir refuser une bonne partie de cette liste.

Il me parait totalement absurde de fermer l’accès à cette subvention et d’empêcher la profession de pouvoir faire ses propres choix.

En fonction de ce qui précède, j’ai l’honneur de poser ces deux questions au Conseil d’Etat.

1. Le Conseil d’Etat prévoit-il d’inciter le service de la viticulture à accepter la liste complète tel que produite par l’OFAG afin de permettre aux vigneronnes et vignerons vaudois,es d’accéder à cette subvention en liberté de choix.

2. La subvention est accessible avec une surface minimale de 2500m2. Le conseil d’état entend-il faire quelque chose pour les régions comme Lavaux ou le Chablais qui sont souvent exclu de la politique agricole de par leurs particularités de vignobles en pente et de petits domaines souvent morcelés. En effet 2500m2 est une très grande surface dans ces contextes, et risque de peu profiter aux vigneronnes et aux vignerons.