Les Vert∙e∙s vaudois∙es saluent la création d’une loi spécifiquement consacrée à la protection de notre patrimoine naturel et paysager. Une loi d’autant plus essentielle alors que le Canton s’est récemment doté d’un Plan d’action biodiversité et d’un Plan climat. Pendant aux Loi et Ordonnance de protection de la nature au plan fédéral, cet outil devrait permettre, s’il est bien appliqué, de répondre à la chute croissante de la biodiversité que connait notre pays et notre canton depuis maintenant des décennies, aussi bien dans les villes que dans les villages, en raison notamment d’une densification mal gérée, de la pollution lumineuse, de l’imperméabilisation des sols ou encore de l’implantation d’espèces invasives qui mettent à mal la faune et la flore locales. Préserver et accroître une large diversification de milieux naturels de qualité et les mettre en réseaux est indispensable pour faire face aux impacts des dérèglements climatiques.

La protection et le développement du patrimoine arboré doivent encore être renforcées, puisque ce dernier assure une fonction paysagère et biologique essentielle, et permet de lutter contre les îlots de chaleur, phénomène pesant de plus en plus sur les villes en été. Dans leur réponse à la consultation, les Vert∙e∙s ont fait plusieurs suggestions dans ce sens. L’extension de la protection aux vergers hautes tiges est à saluer.

De manière générale, la dimension locale devrait davantage apparaître dans la loi, notamment pour la compensation écologique et les plans d’affectation communaux.

Concernant le droit de recours des organisations de protection de la nature, et conformément à la Convention d’Aarhus qui promeut un accès à la justice aussi large que possible pour défendre le patrimoine naturel et paysager, les organisations de protection locales ne devraient pas être empêchées de recourir. Le droit de recours devrait, en outre, également être maintenu même si une organisation n’a pas participé aux étapes antérieures d’opposition dans le processus juridique.

Enfin, si l’on souhaite que l’éclosion de la biodiversité reprenne, et se maintiennent ensuite dans la durée, il faut y sensibiliser la population et recréer un lien notamment entre les habitant-e-s des villes et la nature. En ce sens, la volonté présente dans la loi d’impliquer les citoyen-ne-s dans la protection de la nature en simplifiant l’accès aux informations sur la biodiversité, en encourageant les actions de sensibilisation ou de découverte, et en faisant même participer ponctuellement les habitant-e-s à des actions d’observation est particulièrement réjouissante.