Intervention

au sujet du postulat Pour favoriser une optimisation de l’utilisation des surfaces habitables

Ce postulat soutenu largement en commission a pour objectif de penser à nos surfaces habitables en terme de potentiel et de besoins de la population. Exploiter le potentiel au maximum et l’adapter aux besoins. Lorsqu’il y a de la demande, construire a été et est une option, mais celle-ci est coûteuse, notamment en sol et en espaces verts mais aussi pour les finances de la Ville lorsqu’elle est maître d’ouvrage. De plus, la population en ville réagit fortement à la densification de son cadre de vie et les projets de construction sont donc observés de près.
Ce postulat demande d’étudier ainsi une piste innovante et une solution gagnante pour tous : optimiser l’utilisation des surfaces habitables existantes en facilitant une plus grande mobilité dans les appartements qui sont sur le marché ; il s’agit de permettre plus aisément aux lausannois-e-s qui le souhaitent de changer de domicile en fonction de leurs besoins car ceux-ci changent au cours de la vie.
Comment favoriser le contact entre un couple de personnes âgées qui ne souhaite plus vivre dans son appartement de 5 pièces dans lequel il habite depuis 30 ans mais qui privilégie un accès à certains services et à un ascenseur ET une famille par ex. ; un obstacle étant souvent que le loyer de leur nouvel appartement plus petit est le double de l’appartement dans lequel ils habitent depuis 30 ans.
Comment favoriser les échanges – sans jamais les contraindre, bien entendu?
A Berne, il existe une initiative associative où la Ville intervient comme catalyseur, comme coup de pouce. La promotion des coopératives innovantes permet également une utilisation s’adaptant aux besoins évoluant au cours de la vie.
Lausanne pourrait aussi s’inspirer de Zürich en promouvant des locations de courte durée des objets locatifs vides qui sont en attente de travaux ou de vente. C’est une autre manière d’optimiser l’utilisation de la surface habitable sur le territoire communal. Bien entendu, une collaboration au-delà des frontières communales serait encore plus pertinente pour s’adapter aux besoins de la population qui n’est dans sa majorité pas liée à une commune dans sa recherche de logement mais plutôt à une région.
Si vous acceptez le renvoi à la Municipalité, c’est avec intérêt que nous étudierons la proposition de la Municipalité pour explorer un champ encore en friche et très intelligent en terme de gestion des ressources, un thème cher aux Verts, mais pas que.
Je vous remercie donc du soutien que vous accorderez à ce postulat.
Sophie Michaud Gigon