Nous ne perdons pas espoir pour la forêt du Flon à côté du tram !
Comme vous le savez, depuis plusieurs années, les Verts maintiennent la pression sur la Municipalité et sur le Canton pour débuter au plus vite les travaux du tram, trouver une alternative au barreau Vigie-Gonin (qui est sensée être construit à la place de la forêt du Flon) et ainsi sauver la forêt. Vous trouverez notamment ici notre interpellation de 2018 qui faisait suite à la décision du Tribunal administratif fédéral qui annulait la rampe, estimant que les procédures d’acceptation n’était pas conformes ; et la résolution que nous avons réussi à faire accepter au Conseil communal de Lausanne (qui est, dans sa majorité, plutôt en faveur de la rampe routière pour l’instant, mais nous sommes toujours déterminés à faire changer cela) : «le Conseil communal souhaite que la Municipalité intervienne auprès du Canton et des tl pour que débutent sans attendre les travaux du tram Renens-Gare – Lausanne-Flon (t1), du bus à haut niveau de service (BHNS) Prélaz-les-Roses – Saint-François et du garage atelier (GAT) ». Le but était en effet d’insister pour que la Municipalité fasse son possible pour débuter les travaux du tram, très attendus tant par les Lausannois-es que par les habitants de l’Ouest lausannois, dès que possible et malgré les recours au Tribunal fédéral pour les aspects relatifs à la rampe Vigie-Gonin.
En 2019, suite à la décision du Tribunal fédéral qui a annulé la décision précédente du tram (en retenant que les procédures liées à la route étaient conformes, mais qu’il fallait maintenant examiner le fond, soit le fait que la route puisse bien être construite et que toutes les conditions étaient réalisées pour cela), nous avons renchéri avec une nouvelle interpellation et un nouveau communiqué de presse. L’objectif, une fois encore et malgré la mauvaise nouvelle judiciaire, est de débuter sans tarder les travaux du tram, pour une mise en service la plus rapide possible (dès lors que le tram, en lui-même, a été formellement et juridiquement validé par les Tribunaux), tout en examinant des alternatives pragmatique, judiciaire et qui tiennent compte de l’urgence climatique, pour préserver la forêt et éviter la construction d’une nouvelle route en plein centre ville, qui ferait office de pénétrante urbaine nocive à notre sens. Il convient aussi, selon nous, de réaliser de nouvelles études de circulation pour examiner l’opportunité des mesures de compensation du tram, dès lors que celles d’origine datent de 2012 et ne tiennent pas compte du M3, par exemple, qui verra le jour quasiment en parallèle.
Une nouvelle interpellation, urgente, sera déposée le 8 octobre suite à la réceptions des considérants des quatre arrêts du Tribunal fédéral et à la publication du préavis «Plan Climat» de la ville de Lausanne, afin que la Municipalité réponde sans délai à nos questions et démarre ainsi les réflexions nécessaires. Au niveau cantonal, une intervention verte pour démarrer sans délai les travaux du tram attend encore une réponse de la part du Conseil d’Etat.
Le but est toujours le même : malgré les procédures juridiques en cours, tout faire pour exiger de la Municipalité et du Canton qu’ils examinent des alternatives au barreau et qu’ils construisent le tram dès que possible sans cette rampe routière. Pour l’instant, c’est dans cette perspective que nous œuvrons car nous croyons toujours qu’une solution politique peut être trouvée, alors que le Canton annonce un Plan climat depuis des mois, sans en montrer la couleur, la Ville vient de faire des annonces prometteuses avec notamment une volonté de neutralité carbone d’ici à 2030 et l’abandon de toute électricité de provenance nucléaire et fossile dès 2020.
Même s’il est évident que le tram n’aurait pas dû être mêlé à ce défrichement, et les procédures différenciées dès le début, nous devons continuer d’exiger une solution politique et juridique en ce sens. Comment pourrions-nous légitimement prétendre nous battre pour le climat mondial si nous ne sommes pas capables de protéger les arbres de notre ville? La protection du climat se joue à tous les niveaux et il en va de la cohérence de la Ville et du Canton de montrer un soutien réel à la vague qui soulève les foules depuis plusieurs mois en préservant cette forêt centenaire et en invitant les fans du bitume et de la voiture en ville à utiliser les nouveaux transports publics de qualité.
Alors si vous pouvez, et voulez, nous aider dans cette campagne, c’est avec plaisir : en route pour un parlement fédéral plus vert·e·s et qui défende de la nature !
Xavier Company