Le 9 juin, nous votons sur deux initiatives en lien avec notre système de santé. Comment les VERT-E-S se positionnent-iels ?

 

Quel est le problème avec notre système de santé ?

Les primes d’assurance-maladie crèvent le plafond : +158% en 20 ans ! Dans le Canton de Vaud, la prime moyenne par personne est de 400 francs par mois. Chaque année en Suisse, 400’000 personnes sont mises aux poursuites par les assureurs. Mais en payant sa prime, on a encore payé aucune prestation de santé. Or, 20% de la population renonce à aller chez le médecin par manque de moyens financiers.

Frein des coûts – la mauvaise solution centriste

L’initiative du Centre demande que les coûts pris en charge par la LAMal n’augmentent pas plus que l’économie globale et les salaires. Sinon, la Confédération et les cantons doivent prendre des mesures (non décrites dans l’initiative) pour les réduire.

Pour les VERT-E-S, c’est la porte ouverte à une médecine à deux vitesses, par la réduction des prestations dans l’assurance de base et un rationnement des prestations médicales. L’initiative aura aussi pour effet d’augmenter encore la pression sur le personnel de santé, qui représente une grande partie des dépenses de santé.

Plafonner les primes – le bon premier pas socialiste

L’initiative du PS propose de bloquer à 10% du revenu disponible le montant des primes pour un ménage. Elle prévoit que la Confédération et les cantons accordent davantage de moyens financiers à la réduction de primes et que la Confédération assume au moins deux tiers du financement de ces réductions.

Ce dernier élément est notamment très intéressant pour les Vaudois et les Vaudoises, qui connaissent déjà ce système. Ces contributions fédérales plus importantes dans notre système de subsides viendront soulager les finances cantonales. Suivant les calculs, ce montant pourrait par exemple couvrir 1 à 3 fois le montant des augmentations de subventions pour la transformation énergétique des bâtiments.

Répartir et prévenir – les bonnes solutions vertes

Les VERT-E-S ont adopté une prise de position sur la politique sanitaire qui revendique:

  • Une répartition plus équitable des coûts de la santé avec des primes en fonction du revenu. Nous réfléchissons à une initiative populaire.
  • Un renforcement de la prévention, afin d’éviter certaines maladies et d’abaisser les coûts liés aux maladies non transmissibles (soit 1,4 milliards chaque année).
Léonore Porchet

Léonore Porchet

Conseillère nationale