Suite à la parution d’articles dans différents médias cette semaine, les responsables des partis et des groupes politiques lausannois co-signataires de ce communiqué de presse ont appris l’existence d’une plainte pénale déposée contre des élu-e-s du Conseil communal de Lausanne en relation avec l’interpellation « Que se passe-t-il du côté de l’aéroport de la Blécherette? », déposée en 2021. Cette pratique, qui porte atteinte à la liberté d’expression des élu-e-s, choque profondément les responsables politiques co-signataires de ce communiqué de presse et les pousse à réagir ensemble publiquement.

Une interpellation est un droit des Conseillères communales et des Conseillers communaux pour demander à la Municipalité des explications sur des faits. Dans le cas présent, elle pose des questions d’intérêt général, les élu-e-s ne faisant ainsi qu’assumer la fonction qui est la leur et qui est essentielle dans une société démocratique.

Le fait de s’en prendre par la voie pénale à des politicien-ne-s de milice pour des propos tenus dans le cadre de leurs fonctions constitue une dérive inquiétante pour le bon fonctionnement de la démocratie. Cela illustre une tendance à vouloir intimider les élu-e-s, qui doivent pourtant pouvoir continuer à s’exprimer librement pour exercer leur fonction.

Si les parlementaires et les député-e-s bénéficient au niveau fédéral et cantonal d’une immunité, ce n’est actuellement pas le cas des élu-e-s au niveau communal. Une réflexion politique doit donc être menée pour renforcer la protection des élu-e-s, pour qu’elles et ils puissent poursuivre l’exercice de leurs droits politiques dans de bonnes conditions.

Laurent Perrinjaquet, co-président des Vert·e·s lausannois·es

Salomé Morand, vice-présidente des Vert·e·s lausannois·es

Sarah Neumann, conseillère communale, présidente du Parti socialiste lausannois

Virginie Cavalli, conseillère communale, co-présidente des Vert’libéraux du Grand Lausanne

Johann Dupuis, conseiller communal, co-président du groupe Ensemble à Gauche Lausanne