Lorsque le partenariat n’est pas durable

Parmi les trois objets soumis au vote fédéral le 7 mars prochain, il en est un qui concerne l’économie et, plus particulièrement, l’agriculture. Dans la mesure où le secteur primaire représente près de 8% des emplois dans la Broye-Vully, cette région est donc directement concernée.

En effet, avec ses quelque 9000 hectares dédiés aux oléagineux, le canton de Vaud est le premier producteur d’huile végétale en Suisse et assure près d’un tiers de la production. Durant la belle saison, les champs de tournesols et de colza sont emblématiques des paysages vaudois. Veut-on les voir disparaître, sous la pression de l’importation d’une huile de palme —mauvaise pour la santé et pour l’environnement— meilleure marché que l’huile végétale produite en Suisse?

Notre pays importe en moyenne 30’000 tonnes d’huile de palme chaque année. Cette denrée est produite dans des plantations d’Asie du Sud-Est (Indonésie et Malaisie) issues principalement de la déforestation. Signer des accords de libre-échange impliquant ces régions, c’est participer au processus de destruction d’espaces naturels malgré l’urgence climatique.

En nous engageant dans ce partenariat, nous contribuons non seulement à renforcer les effets d’une exploitation déraisonnable des ressources environnementales mais également à affaiblir notre agriculture.

Pour préserver les ressources de notre planète et lutter contre la dérégulation de notre agriculture, votez contre l’accord dit « de partenariat économique avec l’Indonésie » !

Au nom des Vert·e·s de la Broye-Vully

Felix Stürner

Lettre publié dans le journal La Liberté du 26 février 2021.