La Municipalité de Rolle aurait-elle un problème de cohérence ? Un jour, elle nous sert de la « durabilité » par wagons entiers dans son programme de législature. Le lendemain, l’exécutif balaie d’un revers de main la demande du groupe des Vert·e·s, qui l’empressait de déclarer l’urgence climatique sur le territoire communal, s’appuyant sur notre motion, transformée en postulat et transmise par le Conseil en décembre.

Notre groupe est stupéfait par cette rebuffade : la Municipalité n’a même pas pris la peine de motiver sa décision, mardi devant le Conseil réuni en plénière. Et pour cause ! Qu’est-ce qui pourrait bien justifier le refus de cette mesure symbolique, ne coûtant pas un centime au contribuable ? Mise face à ses contradictions, la Municipalité a bien tenté la pirouette rhétorique, assurant qu’elle déclarerait l’urgence climatique par le biais d’ « actions concrètes » dont on n’a pas encore vu la couleur. Prière de ne pas rire.

Résolu à mettre les querelles partisanes de côté, notre groupe se réjouit néanmoins d’avoir pu placer le climat et l’environnement au cœur des débats en ce début de législature. A l’occasion des échanges en plénière ou en commission, notre motion « Pour que Rolle déclare l’urgence climatique » a fourni l’impulsion nécessaire et préparé les esprits à ce qui sera le projet phare de ces prochaines années : le Plan climat communal.

Notre groupe reste déterminé à poursuivre sa politique de la main tendue avec la Municipalité et toutes les forces voulant sincèrement œuvrer en faveur du climat. Mardi soir, le débat sur le plafond d’endettement a permis de prendre la mesure de l’intransigeance des tenants de l’austérité au sein du Conseil communal, l’amendement des Vert·e·s visant à relever ce seuil ayant été rejeté malgré le soutien du Parti socialiste. Un Plan climat ambitieux n’est pas encore chose acquise à Rolle !

Les Vert.e.s de Rolle