Ces dernières semaines, de nombreux acteurs de la santé ont fait part
de leur inquiétude face au déploiement jugé comme précipité de
la technologie 5G sur le territoire helvétique. Dans le journal Le
Temps du 27 mars 2019, le vice-président de la Fédération des
médecins suisses (FMH), Michel Matter, indiquait que « Pour
nous, ce qui importe est le principe de précaution, qui seul permet
de minimiser les risques liés à la nouvelle technologie. Des
groupes d’experts doivent rendre leurs différents rapports ces
prochains mois. Il nous est donc évident que ce n’est qu’ensuite
que la décision doit être prise, en pleine connaissance de ces
avis. […] le principe de précaution nous paraît incontournable
malgré la pression colossale de l’industrie devant un tel
marché. »

Les médecins pour l’environnement, eux aussi, tirent la sonnette
d’alarme depuis plusieurs mois sur ce déploiement massif, car bien
qu’il existe déjà quelque 18’500 antennes en Suisse, la 5G
nécessiterait l’installation de près de 15’000 antennes
supplémentaires.

Alors que l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) a mandaté un
groupe de travail d’étudier les conséquences de cette
technologie, l’Office fédéral des télécommunications (OFCOM)
s’est précipité pour vendre les licences en la matière aux trois
plus grands opérateurs de téléphonie mobile pour 380 millions de
francs suisses.

Le 26 mars dernier, des députés de tous bords ont déposé une
résolution qui demande au Conseil d’Etat vaudois de bien vouloir
prononcer un moratoire sur le déploiement de la 5G dans le canton en
attendant le résultat de l’étude de l’OFEV.

Dès lors, les soussigné.s ont l’honneur d’interpeller la Municipalité avec les questions suivantes :

  1. Est-ce que la Municipalité a d’ores et déjà été saisie de demandes d’opérateurs de téléphonie pour installer des émetteurs pour la 5G ?
  2. Le cas échéant, a-t-elle déjà octroyé de telles autorisations ? Si oui combien et où ?
  3. Comment la Municipalité s’y prend-elle pour éviter à l’avenir un développement anarchique, et non coordonné entre les différents opérateurs, des éventuelles futures antennes? La commune ne pense-t-elle pas qu’une planification spécifique permettant d’éviter un tel développement serait utile et décréter ainsi une sorte de moratoire ?
  4. La Municipalité va-t-elle par ailleurs prévoir d’éventuelles « zones blanches » sur son territoire ?

Yvan Rytz