par Philippe Beck, conseiller communal Vert.

Les trois quarts de la soirée ont été consacrés à débattre de la politique culturelle 2016-2020. Nous avons pu y admirer, une fois de plus, la mauvaise foi du PLR. Une mauvaise foi à fissurer la muraille de Chine ! Résumé du feuilleton :

  • En 2014, très agacé par l’augmentation de subvention au profit du « Livre sur les Quais », le PLR Richard Bouvier dépose une motion demandant que la Ville édicte des règles claires pour l’attribution de subventions culturelles et équilibre ces dernières pour éviter les injustices (je résume, évidemment).
  • A fin 2015, la Municipalité répond par un volumineux rapport-préavis, où elle profite de ladite motion pour poser les bases d’une politique culturelle claire et volontariste pour toute la législature 2016-2020. Constatant en effet des déséquilibres entre les soutiens accordés, et ne voulant pas prendre aux uns pour donner aux autres, elle demande au Conseil d’accepter d’augmenter un certain nombre de subventions.
  • La commission, que le soussigné a eu l’honneur de présider, mène un gros travail de dialogue avec la Municipalité et les services administratifs visant à encore affiner les choses, préciser des critères d’attribution, etc. Elle se détermine en faveur d’une extension de la composition et du mandat de la Commission consultative des affaires culturelles (CCAC), afin que cette dernière comprenne également des Conseillers communaux et examine l’ensemble des subventions, et non plus seulement les « extraordinaires », dont les montants sont minimes.
  • Pour la gauche et les Verts, cette demande peut tout à fait se faire via un vœu, nous avons confiance que la Municipalité le traitera avec diligence et sérieux. La droite, emmenée par le PLR, s’obstine à en tirer prétexte pour demander… un renvoi de tout le paquet à la Municipalité !
  • Au final donc, la Commission se divise et le Conseil de ce 11 mai avait à trancher entre un rapport de majorité (gauche et Verts) et un autre de minorité (droite).
  • Au cours des débats du Conseil, le syndic annonce que la Municipalité se rallie au vœu du rapport de majorité: elle accepte d’ouvrir la CCAC à des conseillers communaux, et a chargé ses services d’étudier une extension de son mandat. Cette annonce devrait clore les débats, non ?
  • …Eh bien non : 2e démonstration de mauvaise foi, la droite maintient son rapport de minorité, en dépit du fait qu’il n’ait, fondamentalement, plus d’objet.
  • Au vote, le rapport de majorité l’emporte, par 42 voix contre 34 pour le rapport de minorité.
  • Vous croyez que c’est fini ? Eh bien, toujours pas : 3e démonstration de mauvaise foi, le PLR demande un 2e débat sur le sujet, « parce que la Municipalité a amené de nouvelles données » (celles qui allaient dans son sens justement !). Et comme il suffit d’un tiers des voix pour obtenir ce 2e débat, elle gagne sans problème, et nous nous retrouverons, ami lecteur, gente lectrice, dans 3 semaines pour « remettre ça ».

Trois démonstrations de mauvaise foi coup sur coup, c’est beaucoup ! Et on aurait pu rajouter les interminables atermoiements lors de la commission elle-même, et le mois supplémentaire mis pour rédiger un maigre rapport de minorité…
Il est parfois très difficile de ne pas être écœuré par les attitudes de certains…
Bon, ceci était déjà bien long, alors très brièvement quelques échos du reste :

Site de Beausobre

L’évolution du site de Beausobre est en bonne voie : tant la commission ad-hoc que la commission des finances recommandaient vivement d’accepter le crédit d’étude de CHF 545’000.00 demandé par la Municipalité.
Là, curieusement, pas le moindre débat. Acceptation « massive et sans fissure » – juste 3 « avis contraires » et 1 abstention.

Postulat Vert pour des menus végétariens

Un postulat Vert « Pour un vrai choix dans nos cantines », déposé en novembre dernier par Antoine André, demandait que les cantines morgiennes offrent désormais un vrai choix, quotidien, entre un menu avec et un menu sans viande.
La Municipalité ne s’opposant pas à la prise en considération de ce postulat, le Conseil s’est prononcé pour son renvoi en commission.

Plan directeur des circulations (PDCirc)

Dans sa réponse écrite aux questions de M. Gilliard, la Municipalité a reconnu son vif mécontentement au sujet de l’étude menée par la société mandatée. « Ce document n’apporte ni une direction, ni les solutions en vue d’assurer un développement cohérent et mesuré de la mobilité en ville de Morges ». En conséquence, la Ville a rompu la relation contractuelle qui la liait à ce mandataire. Pour l’avenir proche, elle entend mettre en œuvre, d’une part la politique de stationnement établie en 2011, d’autre part les « mesures permettant d’assurer une priorisation de transports publics ».
C’est un gros « raté », quand même… Il fallait un certain courage politique pour le reconnaître !

Plus de sécurité pour les enfants

Parmi les 5 préavis déposés, on se réjouit de trouver une proposition de modification du Carrefour ch. des Philosophes – av. Auguste-Forel, afin de faciliter la « dépose minute » des écoliers qui, actuellement, pose de nets problèmes de sécurité.

Communications de la Municipalité

  • La Municipalité est déterminée à poursuivre ses efforts pour éviter la fermeture, voulue par la Poste, de l’office de Morges 3, Grosse-Pierre. Maintien d’un service public de base contre rentabilité : deux principes s’opposent, à l’évidence.
  • Le Plan partiel d’affectation du Parc des Sports, venu en retour du canton, sera maintenant mis à l’enquête publique dès début juin. Les milieux concernés seront invités à des soirées d’information au cours du même mois.

Voilà, vous savez tout !