Par Philippe Beck, conseiller communal Vert.

Soirée commencée à 19 h déjà, comme chaque année au moment d’approuver le budget – une occasion de débats potentiellement fort longs, on s’en doute…Puisqu’on y est, parlons-en, bien que le Conseil n’en ait traité qu’en fin de soirée.
Nous l’avions déjà signalé dans nos échos d’octobre, le budget 2015 présenté par la Ville prévoyait un déficit de 1,3 million environ.

La droite proposait, via la Commission des finances, de biffer chaque engagement d’un nouveau collaborateur par la Ville, demandant que la Municipalité présente un préavis au propos de chacun.

Verts et gauche affirmions au contraire que si la Municipalité estime nécessaire de renforcer un service, de manière d’ailleurs purement opérationnelle et non pas stratégique, c’est à elle d’en juger et pas au Conseil. La Loi sur les communes lui donne clairement cette prérogative. Xavier Durussel s’en est expliqué au micro.

Détail croustillant : aucun amendement ne concernait les dicastères des Infrastructures et du Patrimoine… gérés par des municipaux PLR ! Bien entendu, seuls les esprits mal tournés y verront malice… Quelques dizaines d’interventions plus tard, les 6 amendements étaient refusés, et le budget adopté tel que proposé par la Municipalité.

Postulat des Verts

Qui parmi vous lit la presse régionale est sans doute déjà au courant : les Verts proposent, dans tous les Conseils des communes membres du PALM (Plan d’agglomération Lausanne-Morges) où ils sont représentés, que les Municipalités concernées étudient « la faisabilité et l’opportunité de créer une structure de gouvernance régionale » : fédération de communes, association de communes, etc. Ce, afin que les thématiques exigeant une coordination intercommunale étroite, soient traités par une instance réellement démocratique. Par la voix de Pascal Gemperli, nous avons déposé un postulat en ce sens.

Communications municipales

Par écrit, la Municipalité avait signalé moult nouvelles. Parmi lesquelles nous pêcherons celles-ci :

  • Les fr. 30’000.- budgetés pour la Coopération au développement ont été répartis, à parts égales, entre un projet d’amélioration de l’accès à l’eau potable au Salvador (association Solidar – Salvador), la construction d’un bâtiment pour le conditionnement de fruits au Cameroun (association TerrEspoir), et la défense et protections des droits des migrants nicaraguayens (association Eirene) – tous trois bien sûr par l’intermédiaire de la FEDEVACO (Fédération vaudoise de coopération).
  • Le Plan partiel d’affectation « Prairie Nord – Eglantine » a été examiné par le Canton, de qui il ne suscite que des observations mineures. Bravo !

Par oral, la Municipalité a (notamment) signalé qu’aucun espace polyvalent d’exposition n’avait pu être trouvé sur la commune de Morges pour remplacer les halles CFF de la gare, promises à la démolition dans deux ans environ… Par contre, l’association en charge de ce dossier a jeté son dévolu – encore provisoire – sur le secteur du Molliau, à Tolochenaz ; laquelle commune soutient fortement ce projet.

Le ridicule ne tue – hélas – pas…

Grave débat, qui pourrait changer la face du monde : depuis quelques mois, la salle du Conseil fait l’objet d’aménagements chaque fois différents. La Municipalité passe de droite à gauche puis au centre, la tribune déménage en sens inverse, la table des journalistes suit comme elle peut… chaque aménagement suscitant la réprobation de tel ou tel conseiller (le masculin est de rigueur, aucune conseillère ne s’étant illustrée sur cet épineux dossier).

Le bureau du Conseil ayant ras-le-bol des récriminations successives, a demandé un vote formel du Conseil. Merveille de la démocratie, un conseiller PLR à qui nous ne ferons pas le plaisir d’écrire son nom s’est donné l’étrange ridicule de demander… le vote à bulletin secret. Art de faire perdre du temps… soutenu par 6 autres ronchonneurs (j’ai cherché un terme à peu près poli).

Riposte foudroyante de Stéphane Dewarrat, de l’Entente : proposant le vote nominatif – une nette économie de temps, ou disons plutôt : une diminution du temps perdu. Il fallait donc voter sur… quelle méthode de vote allait être utilisée.
On vous passe la suite du feuilleton, le résultat des courses étant sans aucun intérêt public. Mais le public, justement, a le droit de savoir à quoi jouent certains conseillers. On ne savait pas, nous, qu’on était élus pour ça…

Encore Monsanto ?

Notre ami Antoine André a réitéré son dégoût devant la présence à Morges de l’entreprise Monsanto, dont on connaît les nombreux ravages à notre planète. Et encouragé la Municipalité à ne plus soutenir la présence de cette hydre par un quelconque rabais d’impôt. Mais la décision en revient au canton, lui a répondu le Municipal des finances.