Pour créer une bouteille en verre, il faut du sable. Une matière qui s’épuise et dont l’exploitation détruit des écosystèmes. Il s’agirait même de la 2ème matière première la plus exploitée après l’eau, selon l’ONU.

Depuis 2023, un réseau de huit vigneronnes et vignerons de la Côte se sont lancé un défi: celui de la bouteille de vin lavable. Bien sûr, les défis sont multiples: détermination de critères de la bouteille commune, méthode de nettoyage, optimisation du transport, contrôle de la qualité, etc. Au total, c’est environ 800’000 bouteilles lavables qui sont actuellement en circulation pour ce projet pilote « Bottle Back », soutenu par le Service de la promotion de l’économie et de l’innovation (SPEI) du canton de Vaud. Depuis les débuts du projet, plusieurs vignerons et vigneronnes, notamment en Valais, ont désormais rejoint le réseau initié par les vigneron-ne-s de la Côte vaudoise.

Si la filière de recyclage du verre fonctionne bien, elle n’en reste pas moins le dernier recours de valorisation pour ce matériau. En effet, la méthode utilisée pour le recyclage des bouteilles en verre est un processus grandement énergivore. Il est nécessaire de chauffer les bouteilles à plus de 1500 degrés pendant 24 heures pour la recycler, alors que laver une bouteille ne prend que 20 minutes à 80 degrés, comme expliqué par les initiant-e-s du projet. Il est estimé que la bouteille lavable génère ainsi 85% de GES en moins que son équivalent à usage unique, une diminution drastique pour un vin bien plus durable.

Au regard de ce qui précède, j’ai l’honneur de poser les questions suivantes:

  1. Est-ce que la Ville de Vevey a déjà connaissance de ce projet pilote?
  2. Dans quelle mesure la Ville de Vevey pourrait-elle rejoindre le projet « Bottle Back » pour les vins de la Ville?

Pour les Vert-e-s de Vevey,

Valérie Zonca

16 janvier 2024