La Tour-de-Peilz : Rénovation et la transformation du Château
Intervention sur l’intervention de M. Martin sur la rénovation et la transformation du Château
Je voudrais revenir sur les propos tenus lors de notre dernier conseil par notre municipal, M. Martin. Ses propos étaient les suivants : « La rénovation du Château n’a rien à voir avec le musée. C’est l’écrin du musée qui est concerné, pas le musée lui-même » (p. 178 du PV no 13 de la législature 2016-2021).
Cette affirmation est erronée et contredit ce que la Municipalité a affirmé dans son préavis 1/ 2015 pour l’organisation d’un concours d’architecture pour le château et son préavis 28/2017 pour un crédit d’étude de travaux au château. Dans ces 2 préavis, il est écrit en p. 1: la rénovation et la transformation du château et de la maison du jardinier… visent à « assurer la pérennité de l’institution en rénovant les parties des bâtiments…, en aménageant des espaces pour les expositions temporaires…, en favorisant l’exploitation d’un établissement public lié au musée, conforme aux normes actuelles et aux attentes des visiteurs. Les transformations des bâtiments sont faites pour que les visiteurs aient envie de venir au musée. Mais les seules transformations des bâtiments suffiront-elles à limiter la diminution constante des visiteurs ? Rien n’est plus sûr.
Par ailleurs, à la p. 4 du rapport du jury du concours d’architecture du château du 17 mars 2016, il est dit que les travaux visent à « assurer d’une part la pérennité du château… en le mettant en valeur en tant que tel… et d’autre part la pérennité du musée en le plaçant le musée ».
Dans ces différents documents, le lien entre les travaux sur les bâtiments et la valorisation et l’attractivité du musée est indéniable. Ces textes indiquent clairement les intentions et les objectifs de la Municipalité, ils ont le mérite d’être parfaitement cohérents tout au long des années où des crédits sont demandés pour le château. Il y a donc une interdépendance évidente entre l’écrin et le joyau, contrairement à ce qu’affirme notre municipal des domaines et bâtiments.
Vous comprendrez donc, que, pour les Verts, soutenir un crédit de construction pour le château ne devrait dans l’état actuel du musée servir qu’à entretenir bâtiments existants et non à transformer à grands frais les espaces intérieurs en implantant par exemple un restaurant dans le donjon, emplacement peu aisé.
Si la Municipalité veut entreprendre une transformation lourde et coûteuse , il faudra que, préalablement, des améliorations substantielles des expositions parviennent à cibler un public large composé de jeunes et moins jeunes, de spécialistes et non spécialistes et qu’elles répondent aux attentes d’un public dont les exigences changent à la faveur des nouvelles offres qui existent dans les musées de la région.
Les Verts ne plébisciteront probablement pas de crédit de rénovation lourde si le musée ne s’adapte pas au goût du jour, à l’attrait de l’interactivité, de l’image et de l’informatique qui sont omniprésents autour de nous.
Geneviève Pasche