Interpellation

En
2018, les opérateurs de téléphonie mobile ont annoncé le
déploiement de nouvelles antennes sur le territoire suisse et
vaudois en particulier. Ces antennes sont destinées notamment à
assurer le développement de la technologie dite « 5G », laquelle
devrait permettre d’accélérer le transfert de données (très
haut débit) de et vers les appareils connectés, portables,
tablettes, mais aussi voitures autonomes, drones, appareils ménagers
intelligents, etc.
Malheureusement,
le développement de cette technologie est considéré comme un
risque sanitaire et un danger pour l’environnement par de nombreux
scientifiques. Dans un appel datant de fin 2017 déjà, plus de 180
scientifiques et médecins de 36 pays mettaient en garde contre les
risques de la 5G, qui pourrait conduire à une augmentation
significative de l’exposition des personnes aux radiations
électromagnétiques. L’Office fédéral de l’environnement a
diligenté en septembre 2018 une étude pour étudier les risques de
l’instauration de la 5G sur le territoire suisses. Les résultats
de cette étude seront rendus publics dans le courant de l’été
2019.
En
réaction, le Grand Conseil a récemment accepté par 95 voix contre
9 et 25 abstentions une résolution qui exige qu’«un moratoire sur
l’installation d’antennes 5G soit prononcé, cela au moins
jusqu’à ce que les conclusions de l’étude de l’OFEV en cours
soient connues». Néanmoins, aujourd’hui, une quinzaine de
communes du canton de Vaud sont déjà couvertes en 5G, comme
Vallorbe, Mézières, Lully ou encore Bière. Le groupe des Verts et
Ouverts de St-Légier rejoint les Verts Vaudois dans leur conviction
que le principe de précaution doit primer et que les risques pour la
santé et l’environnement devraient être examinés de façon
approfondie avant d’autoriser le déploiement de la 5G sur le
territoire de notre commune et du canton.
Quelle
est la position de notre Municipalité face à cette problématique ?
Pour
finir, il est important de noter que le développement de ces
antennes sur le territoire se fait de façon totalement anarchique et
désordonnée car les opérateurs de téléphonie se livrent une
féroce concurrence. Et par conséquent, le manque total de
planification et de coordination de l’implantation des antennes est
un risque supplémentaire pour la population et notamment pour les
personnes les plus sensibles. Heureusement, sur ce point, les
communes ont autorité et peuvent prévoir d’éventuelles « zones
blanches ».
Dès
lors, je souhaite interpeller la Municipalité avec les questions
suivantes :
1)
Est-ce que la Municipalité a d’ores et déjà été saisie de
demandes d’opérateurs de téléphonie pour installer des émetteurs
pour la 5G ?
2)
Le cas échéant, a-t-elle déjà octroyé de telles autorisations ?
Si oui combien et où ? Sinon, compte-elle octroyer des
autorisations dans le futur ?
3)
Si c’est le cas, la Municipalité a-t-elle prévu une planification
afin d’éviter un développement anarchique et non coordonné entre
les différents opérateurs, des éventuelles futures antennes?
4)
La Municipalité va-t-elle par ailleurs prévoir d’éventuelles «
zones blanches » sur son territoire ? Comme par exemple autour des
garderies, des écoles et autres lieux fréquentés par des enfants ?
Sarah Hodgson, Les Verts et Ouverts,