Interpellation – Toitures végétalisées
L’expansion du tissu urbain et la densification des constructions dans notre village sont des raisons d’agir pour maintenir la biodiversité. La végétalisation des toitures est favorable à de nombreux organismes. Tous les styles de toits, avec une pente de 2 à 25 % peuvent être utilisés, seule la statique du bâtiment doit être étudiée pour supporter les 100 à 150kg supplémentaires par m2 des 10 cm d’épaisseur.
En outre,ces toits contribuent à limiter les îlots de chaleur et à améliorer l’air ambiant. L’évapotranspiration engendrée par les terrasses plantées élève l’humidité de l’air et favorise donc la formation de rosée, indispensable à la fixation des poussières et des pollens en suspension dans l’air Ils ont un effet bénéfique sur la biodiversité. Une partie de la vie sauvage retrouve des habitats de substitution, et des équilibres naturels se recréent. L’écotoit permet aussi de récupérer une partie de la surface perdue à cause de l’occupation du sol.
Ces toits régulent les débits hydriques. À l’image d’une éponge, la toiture végétalisée accumule l’eau dont une partie est utilisée par les plantes, une autre est évaporée et l’excès évacué par les canalisations, avec un retard favorisant le bon écoulement. Les toitures et terrasses plantées, par leur capacité de rétention (jusqu’à 90 % avec un substrat d’au moins 12 cm), d’évaporation et de relargage différé des eaux de pluie contribuent à lutter contre les effets néfastes de l’imperméabilisation des sols.
La température de la toiture influence aussi la température intérieure d’un logement et donc les besoins de chauffage / climatisation et isolation phonique : la terre végétalisée est connue comme l’un des meilleurs isolants acoustiques
Ainsi, les toitures végétalisées sont considérées comme une des techniques alternatives de gestion des eaux de ruissellement urbain.
Le prix du complexe étanchéité + végétalisation extensive peut sembler cher (selon la surface, la pente, les végétaux choisis et les éventuels travaux de renforcement). En réalité l’allongement de durée de vie de l’étanchéité ces dernières décennies rend à long terme cette solution moins coûteuse qu’un toit de tuile ou d’ardoise.
D’où nos questions à la Municipalités :
- Existe-t-il dans la commune une directive pouvant servir à inciter les propriétaires, promoteurs et architectes à végétaliser le toit des nouvelles constructions ?
- Est-ce que la municipalité pourrait non seulement inciter mais également soutenir les propriétaires avec des conseils mais aussi à travers un financement ?
Pour les Vert·e·s de Corsier-sur-Vevey, Françoise Cork-Levet / 17 mars 2025