Postulat

En alternative à la voiture et en complément aux transports publics, le vélo s’impose de plus en plus souvent comme moyen de transport au quotidien. La crise sanitaire a encore accéléré cette forte croissance et de plus en plus de personnes font le choix de se déplacer en deux roues.
Les autorités cantonales, notamment, ont bien saisi les enjeux liés à l’utilisation du vélo et à l’importance de la sécurité des cyclistes en développant ces derniers mois, le réseau de bandes, voire de pistes cyclables.
Moyen de déplacement écologique par excellence, qui a encore de très beaux jours devant lui, le vélo mérite largement qu’on le soutienne. On sait que l’un des moyens d’augmenter significativement l’usage du vélo dans les déplacements quotidiens est de rendre les usagers de la bicyclette plus autonomes, plus concernés et plus responsables devant leur bécane : un vélo bien entretenu roule plus souvent et vit plus longtemps.
La pratique du vélo est fortement fédératrice de personnes très différentes, hommes, femmes, jeunes et personnes plus âgées, de toutes origines sociales ou culturelles. Mais, si, de plus en plus de personnes choisissent ce moyen pour se déplacer ou agrémenter leurs loisirs, elles sont également nombreuses à ne pas avoir les moyens d’en posséder. Le vélo ne doit pas devenir un objet de clivage social et toutes personnes qui le souhaitent devraient pouvoir avoir accès à un cycle.
Dès lors, développer une activité économique autour du vélo, qui viserait à soutenir l’insertion sociale et professionnelle, à favoriser la préservation de l’environnement et à encourager la mobilité douce et active permettrait non seulement d’offrir une deuxième vie à des cycles usagés mais permettrait également la rencontre et les échanges autour d’un objectif commun d’insertion sociale et de développement solidaire.
Un nombre très important de vélos sont, chaque année, abandonnés dans un garage ou une cave et pourraient être réparés et remis au goût du jour sans grande dépense.
Ces vélos délaissés pourraient être récupérés auprès des particuliers ou des déchetteries. Ils seraient remis en état et proposés à la vente à prix modiques après un passage en atelier.
La création d’un atelier solidaire serait, pour des jeunes en difficultés scolaires, mais aussi pour des personnes qui doivent réorienter leur carrière ou pour des personnes qui ont été durablement éloignées de l’emploi ou en situation d’exclusion, un support particulièrement adapté à une démarche d’insertion.
La mécanique sur cycle, tout en étant formatrice et professionnalisante, peut être accessible à tous. Cette activité permet d’acquérir des savoir-faire techniques complets et facilite l’accès à des emplois porteurs, notamment dans le secteur du vélo mais aussi dans les secteurs de la gestion des déchets, de l’accueil, des services…
Des ateliers d’auto-réparation de vélos pourraient être également mis sur pied dans les divers quartiers de notre ville, où des outils et de pièces détachées seraient mis à disposition des cyclistes qui seraient accueillis et conseillés pour l’entretien de leur vélo.
Ils pourraient effectuer les réparations sur leur vélo en bénéficiant de conseils et de l’aide des salarié-e-s en parcours d’insertion. Cela permettrait à ces personnes d’être en position de transmission de leur savoir-faire technique, ce qui serait particulièrement valorisant et formateur du point de vue de l’acquisition des savoirs-êtres professionnels.
Cette activité favoriserait des rencontres sociales autour d’un but commun et permettrait également de développer l’entraide et l’interconnaissance.
A travers ces ateliers, des activités sur la thématique du vélo pourraient être également mises en œuvre avec pour buts par, exemple, d’apprendre à rouler en toute sécurité, la découverte des itinéraires cyclables de la région, voire encore l’organisation de balades, etc…
Le présent postulat souhaite une action innovante alliant la solidarité, l’écologie et le lien social autour du vélo et demande à la Municipalité d’étudier la mise en œuvre d’un atelier « vélo solidaire » qui serait le cœur du mouvement cycliste renanais avec un lieu de vente de vélos d’occasion, d’équipements cycliste à bas prix, de réparations à prix coûtant et de cours d’auto-réparation, tout en offrant la possibilité de reconversion professionnelle, un service de qualité et des prix de vente des vélos garantissant l’accès à chacun.e, quels que soient ses revenus.
Pour les Verts de Renens
Nathalie Jaccard et consorts