Deux constats :

• Villes et villages grignotent toujours davantage d’espaces verts, de forêts, de vignes et de prairies.
• Nos fleurs, fruits et légumes viennent parfois de fort loin.

Par bonheur, de plus en plus de pelouses ou d’espaces bétonnés se métamorphosent au coeur de quelques villes et villages :

• Préverenges a remplacé des parterres de fleurs par des légumes distribués ensuite aux habitants. Lausanne a semé légumes, fleurs et herbes aromatiques dans certains quartiers.
• Nyon a planté  figuiers et romarins dans un endroit bien exposé au nord de la gare.
• Cette année, Vevey a fleuri une partie de ses quais avec des légumes rares ou oubliés parsemés de fleurs comestibles, quelques pancartes en indiquent le nom et invitent chacun et chacune à y goûter.

Et chez nous ? Il faut reconnaître que si le service des espaces verts a toujours su fleurir agréablement et magnifiquement Morges la Coquette, les cultures différentes y sont bien timides : Un jardin partagé fleurit depuis peu sur un terrain prêté par la commune à la Vogéaz et un ou deux arbres fruitiers sont prévus au coeur de la ville.

Pourquoi ne pas faire revenir un peu de campagne en ville pour le plaisir des yeux et des papilles des habitants et de nos abeilles morgiennes ? Nous avons de nombreux espaces verts, des abords d’immeubles peu ou pas utilisés, des toits végétalisables, des cours d’écoles, de nouveaux projets de constructions.
Par exemple, le nouvel espace vert et les toits végétalisés prévus à Beausobre  (EMS et garderie) seraient un premier lieu idéal. En outre, ce genre de culture a l’avantage de coûter parfois moins cher à l’entretien que les aménagements traditionnels.
Ce postulat demande à la Municipalité d’étudier dès l’année prochaine, et ensuite régulièrement, les endroits publics ou privés, qu’elle estimerait judicieux de, soit fleurir elle-même de fruits, légumes, arbres et arbustes fruitiers et fleurs, soit d’inciter quartiers ou écoles à y participer.

Claudine Dind, conseillère communale verte.