Par Philippe Beck, conseiller communal Vert.

La soirée a commencé par un « hors série » : la présentation du rapport sur le diagnostic économique et territorial établi par l’ARCAM (Association de la Région Cossonay-Aubonne-Morges), présenté par MM. Cherbuin, son président, et Augsburger, l’auteur du rapport.

Présenté à la Municipalité le 13 octobre déjà (presque 5 mois déjà… l’info éclair !), ce rapport a mis en évidence des contraintes croissantes sur les PME (cherté des locaux, difficulté des transports et du parcage), dans une commune « à l’étroit » dans son territoire et à la population un poil (blanc ?) plus vieille que la moyenne vaudoise – le tout résultant dans un ralentissement économique depuis 2008 (-4% d’emplois). Taux de logements vacants : un consternant 0,13 %, la pénurie affectant surtout les 3 à 4 pièces. Un manque évident d’activités commerciales dans les centres de peuplement de l’est morgien (Gracieuse) et du “centre nord” (Beausobre et environs). Et une planification qui semble mener à une baisse du rapport places de travail / habitants, de 0,7 % actuellement à 0,6 %. La proximité de l’EPFL et de son incubateur d’entreprises est sans doute une ressource précieuse pour l’avenir.

Commençons par dire que notre groupe a déposé une motion « Pour un fonds d’encouragement au développement durable, susceptible de participer au financement de projets privés, associatifs ou publics dans ce domaine.

Ce projet, mûri depuis plusieurs mois, tombe au bon moment, puisque la Municipalité dépose ce mois-ci un préavis proposant une modification du règlement du « fonds d’encouragement pour les économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables ». Or justement notre motion suggère que le financement des 2 fonds soit éventuellement lié.

Communications de la Municipalité

  • Un rapport sur le sentiment d’insécurité à la gare de Morges a bien entendu soulevé des tempêtes. Dès qu’on parle de sécurité… Ne trouvez-vous pas incroyable le succès de ce thème dans notre petite ville paisible ? Tout ça parce quelques marginaux parlent un peu fort en buvant des bières et laissent leurs chiens divaguer sur la place… Voyagez un peu, bonnes gens, si vous voulez connaître des lieux insécures…

Enfin bref : la Municipalité entend apporter quelques modifications d’aménagement à la place de la gare, mais bien entendu cela se fera essentiellement dans le cadre du réaménagement global de ladite place.

Pascal Gemperli a suggéré, à la tribune, qu’à ces mesures essentiellement matérielles s’ajoute un effort de communication dédramatisant l’idée, largement exagérée, d’une insécurité sur ce périmètre, par exemple à travers “Reflets” ou des rencontres visant une compréhension mutuelle entre couches de la population.

  • Avissss : le cellier de l’Hôtel de Ville peut désormais être loué pour des mariages, des manifestations, etc. Règlement sur le site (…mais nous n’y trouvons qu’une seule phrase à l’heure de « mettre sous presse » !)

Rapport de commission

Unique rapport de commission déposé, la motion du groupe SPI « Pour des quartiers solidaires plutôt que des quartiers solitaires » a été prise en considération, malgré le flou un peu fâcheux qu’elle entretient entre le programme de Pro Senectute « Quartiers Solidaires » et l’idée générale de quartiers solidaires ; flou qui lui a d’ailleurs valu un refus quasi-unanime de la droite. Mais bon, notre Municipale Sylvie Podio s’arrangera, une fois connu le « diagnostic social » en préparation…

Réponses de la Municipalité aux questions en suspens

Le grave dépassement des coûts lors de la construction du Centre de vie enfantine de la Gracieuse continue de faire des vagues : alors que la Municipalité a annoncé avoir conclu un accord à l’amiable avec l’architecte incriminé « au vu des faibles chances devant la Justice », la cheffe de groupe du PLR, avocate elle-même, a relevé que le contrat entre la ville et cet architecte prévoyait, en cas de problème, 1° une médiation – qui ne semble pas avoir eu lieu -, 2° en cas d’échec de celle-ci, le recours à un tribunal arbitral, où la charge de démontrer son innocence incomberait, selon la doctrine juridique, à l’architecte lui-même. Etonnante divergence de vues…

Questions, voeux, divers

  • Les remous au comité du « Livre sur le quai » (3 démissions sur 4) ont bien entendu eu leur écho au Conseil. Un conseiller particulièrement agité (16 minutes d’intervention, un record ?) a parlé de catastrophe, de séisme, de tsunami, de galère, et même d’« infarctus avec pronostic vital engagé ». Un autre conseiller a suggéré « un sherpa pour renouer les débats ». Poésie, poésie… Un audit financier a été suggéré.

Le syndic – qui vient de rejoindre ledit comité par souhait de la Municipalité – a répondu. En substance : ayant entendu personnellement chacune des personnes impliquées dans cette crise (plus d’un mois d’efforts de médiation), il s’engage à renforcer le fonctionnement du comité, à le professionnaliser, à consolider l’ensemble de la structure. Surtout, il affirme que la gestion financière est saine, que la préparation de l’édition 2015 est déjà très avancée, et que les conflits d’intérêt subsistants seront dûment traités.