Par Philippe Beck, conseiller communal Vert.

La dernière séance de l’année politique est toujours consacrée, pour l’essentiel, au rapport de gestion de l’année précédente. Et plus précisément aux voeux émis par la Commission de gestion : la Municipalité y a déjà apporté une réponse, que la Commission a acceptée ou refusée ; mais c’est au Conseil in corpore de trancher en définitive.

Lecture de chaque voeu, un à un, lecture de la réponse municipale, lecture de la détermination de la Commission sur cette réponse, vote : rituel long et lourd, surtout lorsque Municipalité et Commission sont déjà d’accord. Ce qui en l’occurrence – et cela semble bien être une première à Morges – était le cas de la totalité des voeux !

Quelques barouds d’honneur néanmoins, de conseillers mécontents – chez certains c’est assez chronique… -, mais qui ont tous été tenus en échec.

Ensuite, on recommence la même manoeuvre, avec les voeux de la Commission des finances.

Petite question de gros sous…

Question intéressante posée par un Conseiller : aujourd’hui l’économie vaudoise se porte bien ; les Morgiens paient de plus en plus d’impôts – puisque leur nombre, et peut-être leurs revenus augmentent – ; les taux d’intérêts, pour nos emprunts, sont historiquement bas ; alors : pourquoi fait-on encore du déficit ?

Réponse du Municipal des finances, montrant que les villes vaudoises voisines qui ont eu des résultats positifs le doivent essentiellement à d’importants accroissements, souvent imprévus, des recettes fiscales, et quelquefois à des legs…

Oui, les Villes ont de la peine à boucler leurs comptes sans déficit, et il est parfaitement outrecuidant d’en accuser – comme l’a fait un éternel chantre du libéralisme parmi nous – le « boursouflement de l’appareil administratif ». Oui, la population a des besoins à l’égard de la gestion publique, et ces prestations coûtent. Oui, les dépenses sociales croissent, et même rapidement – et cela signifie, hélas, que de plus en plus de gens sont dans la m…

Commissions

La commission ad-hoc était unanime à soutenir la création d’arrêts de bus “Paderewski” sur la Route de Tolochenaz et l’amélioration de ceux du Bochet et de Riond-Bosson (création d’abribus). Le conseil l’a massivement suivie. Tant mieux : le report modal, si ardemment promu par les Verts, passe en particulier par le soin apporté au confort des usagers, qui n’aiment guère attendre 10 minutes sous la pluie…

Néanmoins, “notre” Yvan Christinet a posé 2 questions de détail :

  • Est-il réellement si difficile d’envisager de passer des bancs en béton ou métal à un matériau plus agréable, notamment les mois d’hiver, tel que le bois ? – Confirmation du Municipal de service : c’est la SGA qui entretient ce mobilier urbain, et pour le moment aucun changement de matériau n’est envisagé. Curieux, non ? C’est la ville qui paie le mobilier, mais c’est la SGA qui le choisit, simplement parce que c’est elle qui le poutze et le répare…
  • Le rapport dit que la convention de cofinancement du PALM n’a pas encore été signée, est-ce vraiment le cas ? Risquons-nous de ne recevoir aucune subvention pour ces améliorations ? – Le syndic s’est voulu rassurant : un co-financement fédéral est assuré, seul son taux de 40% n’est pas garanti, le nombre d’équipements demandés dans le cadre du PALM ayant augmenté.

Divers

Le groupe SPI demande, par voie de postulat, que la Municipalité développe un plan d’assainissement énergétique de l’ensemble de son patrimoine immobilier. Certains bâtiments et locaux sont en effet notoirement gourmands en énergie.

Enfin, le Conseil a pris congé, avec de vifs regrets, de sa secrétaire des 5 dernières années, Mme Jacqueline Botteron. Dès la rentrée d’août elle sera remplacée par un de nos amis – vieil ami quoique jeune homme -: Frédéric Ambresin, un ex-collègue SPI.

Passe, ami lecteur, complice lectrice, un été aussi passionnant que reposant !