Le jeudi 7 mars, l’entreprise Vetropack annonçait avoir lancé une procédure de consultation concernant son site de Saint-Prex avec, à terme, une probabilité élevée de le fermer et de faire passer 180 emplois à la trappe.
Cette fermeture signifierait la fin de la production indigène d’emballages en verre – l’usine de Saint-Prex étant la dernière à en produire en Suisse – et en plus de la perte des emplois, celle d’un important pan de l’histoire du village et de la région.
A l’avenir, les bouteilles destinées principalement aux productrices et producteurs suisses de vin, de spiritueux et de bière devraient donc être importées, par exemple des usines Vetropack situées en Autriche ou en Italie. Qu’en penser si on ajoute aux considérations économiques et sociales, la dimension environnementale ? Que cela signifie-t-il pour la durabilité de notre système alimentaire et pour notre politique climatique ?

Si la production de verre nécessite une grande quantité d’énergie, le verre peut être nettoyé puis réutilisé presque à l’infini, rendant son bilan intéressant sur son cycle de vie. Plusieurs projets favorisant l’économie circulaire dans le domaine des contenants (vins, denrées, etc.) ont vu le jour dans la région et commencent à prendre de l’ampleur, à l’instar de Bottle Back ou Ça Vaud l’retour, preuve de la demande croissante de contenants en verre pour remplacer les emballages jetables.

Députée des Vert·e·s pour le district de Morges, Anna Perret a déposé ce jour une interpellation dans laquelle elle demande au Conseil d’Etat de quelle manière il pourrait soutenir la transition des chaînes industrielles, du système logistique et des emplois vers une industrie du verre circulaire. Elle demande également si le Conseil d’État peut intervenir afin d’éviter la fermeture de l’usine Vetropack à Saint-Prex pour sauvegarder les emplois et le savoir-faire développé depuis 1911.

Raphaël Dupertuis, Président des Vert·e·s du district de Morges: “À l’heure où l’économie circulaire est sur toutes les lèvres et que les projets de contenants consignés prennent de l’ampleur, il est incompréhensible de faire un grand pas en arrière en transférant cette activité à l’étranger. C’est un problème pour l’environnement et un désastre pour les 180 personnes qui risquent de perdre leur travail et que nous soutenons pleinement. Les émotions ne doivent peut-être pas être les seules à guider les décisions, mais les impacts humains et environnementaux nous semblent bien trop élevés pour accepter une telle intention sans s’y opposer. ”

Annexe: communiqué conjoint des Vert·e·s du district de Morges et des Vert·e·s vaudois·es  et interpellation déposée par Anna Perret le 12 mars 2024

Anna Perret

Anna Perret

Députée