Accueil des requérants à Préverenges
Lettre de lecteur paru dans le 24h du 21.09.2012
Dans votre édition du 10 septembre dernier, M. Coppey fustige l’attitude de l’EVAM qui, lors de la soirée d’information sur l’hébergement de requérants d’asile à Préverenges, n’aurait pas rassuré les personnes présentes. Si M. Coppey avait accepté d’entendre les propos, parfois maladroits j’en conviens, tenus par les différents intervenants, il aurait compris que certes, le Printemps arabe a ouvert des prisons ; mais que les requérants ne sont, à priori, ni des délinquants, ni des assassins. De toute manière, les mafias ont, de tous temps, accompagné les flux migratoires. La plupart des requérants ont pour seul tort d’avoir espéré une vie meilleure chez nous, ceci n’en fait pas automatiquement des délinquants. Il serait inacceptable de les traiter globalement comme tels et de les enfermer, comme le suggère M. Coppey.
Bien sûr, ces personnes ont d’autres coutumes, sont marquées par les évènements vécus et leur intégration n’est pas simple. Il est plus positif d’avoir une approche ouverte du problème et, plutôt que de les marginaliser : travailler à leur intégration, même partielle et temporaire.
A ma connaissance, certains commettent des délits tels que vols ou trafic ; mais aucun n’a, à ce jour, été impliqué dans des viols, des agressions ou des meurtres sur d’honnêtes citoyens. Seuls des requérants ont été victimes d’agressions violentes de la part de citoyens qui pensaient, certainement, résoudre le problème de l’asile en incendiant leurs résidences !
Si les délinquants, suisses ou étrangers, n’ont aucune clémence à attendre de notre part, nous nous devons d’accueillir les migrants avec humanité et bienveillance.
Pierre-Georges Gay, municipal à Préverenges