Sécurité : entre déni et délire sécuritaire
Nos constats
La sécurité est indéniablement à l’agenda politique. Il faut entendre les craintes de la population car l’accroissement du sentiment d’insécurité est une menace pour la cohésion et la paix sociales. Il ne faut toutefois pas céder aux hurlements qui laissent croire que Lausanne devient un territoire de non droit. En termes de sécurité, Lausanne n’est pas dans une situation catastrophique ; les perturbateurs sont relativement bien identifiés et sont essentiellement confinés à la vie nocturne et aux affaires de drogues.
Pour les Verts il faut agir maintenant pour éviter que la situation ne se détériore et pour rétablir l’ordre où il le faut. Pour ce faire, ils adoptent une posture non dogmatique et proposent une politique de sécurité urbaine nocturne et diurne avec des mesures de court, moyen et long terme. Les Verts tiennent à préciser que la mendicité ne crée pas d’insécurité à proprement parler. Elle commence toutefois à créer dans la population locale un sentiment d’insécurité, mais plus encore un agacement dont, à terme, les mendiants finiraient eux-mêmes par pâtir.
Nos actions pour l’avenir de Lausanne
- Gestion de la sécurité (sentiment de sécurité et sécurité réelle) axée sur la promotion et la prévention, seule capable d’assurer des changements pérennes
- A court terme et pour les situations d’urgence, la répression est nécessaire ; elle a également des effets incitatifs
- Proposition d’une approche globale de la sécurité et des mesures touchant à divers domaines: formation, gouvernance, urbanisme, technologie etc.
- Création de médiateurs nocturnes dans les « points chauds » de la ville afin d’apaiser les nuisances et de désamorcer les conflits notamment dans les milieux de la prostitution qui connaissent une recrudescence de violence
- Renforcement de la présence de la police dans les rues de manière innovante : poste de police itinérant
- En complément au projet de bistrot social, négocier avec les cafés et restaurants dont la clientèle est déjà faite de personnes marginalisées et/ou toxicomanes afin de proposer du personnel social qualifié, en plus du personnel existant, pour écouter, aider, conseiller et encadrer. Il s’agit en effet d’aller à leur rencontre, dans des lieux où ils se sentent en confiance
- Création d’une « heure sobre » avant la fermeture des établissements de nuit en limitant la vente d’alcool
- Négociation avec les transports publics pour une synchronisation entre fermeture des établissements de nuit et départ des premiers bus, trains etc. afin que les noctambules ne restent pas dans la rue, engendrant des nuisances sonores et créant ainsi un sentiment d’insécurité
- En fonction des compétences de la Ville, possibilité d’assigner les personnes ayant commis des délits sur le patrimoine à des travaux d’utilité publique
- Installation de caméras de vidéosurveillance
- dans des endroits confinés et des lieux, qui d’un point de vue urbanistique, créent un sentiment d’insécurité et peuvent entraîner une insécurité réelle
- aux abords de bâtiments dans le but de protéger le patrimoine bâti
- Exigence de compétences professionnelles pour les portiers dans les boîtes de nuit
- Renforcement de la Charte de collaboration avec les établissements publics de nuit et valorisation des établissements qui ont signé par un label afin de rassurer notamment les parents
- Respect de la Convention internationale des droits de l’enfant (ratifiée par la Suisse le 24 Février 1997), notamment par l’interdiction de la mendicité enfantine, tout en développant des mesures complémentaires (éducation etc.)
- L’interdiction de la mendicité des adultes n’est toutefois pas une mesure envisagée. La demande d’une étude approfondie permettra de choisir, en toutes connaissance de cause, d’autres mesures à prendre pour éviter que des personnes précarisées ne se livrent à la mendicité dans les rues de Lausanne.
- Création de l’association « Fleur de Pavot »
- Formation et information ciblées sur les risques des drogues dures dans les lieux de vie des personnes vulnérables (ou système itinérant, type roulotte)
- Qualification des lieux (aménagements qui ne favorisent pas des trafics illégaux à l’abri des regards) et organisation de manifestations (occuper et faire vivre ces lieux par des activités légales, des marchés etc.) où les deals se passent