Les Verts lausannois sont à l’origine des projets d’écoquartier de Lausanne. Ces espaces offrent des qualités environnementales, pratiques et humaines indéniables, qui placeront véritablement Lausanne sur la voie du développement durable.
Un écoquartier ou quartier durable, c’est avant tout un quartier, soit un morceau de ville. Ce n’est pas un îlot refermé sur lui-même, mais au contraire un quartier intégré dans le tissu urbain environnant et ouvert sur la ville.
Le développement d’un écoquartier s’inscrit dans une maîtrise coordonnée de l’urbanisation et de la mobilité. C’est un quartier dense et fonctionnellement mixte, avec une desserte en transports publics et un réseau de mobilité douce performants, afin de favoriser une mobilité durable et de limiter ainsi le trafic individuel motorisé.
Un écoquartier vise aussi à réduire la consommation de ressources non renouvelables et à minimiser son empreinte écologique. Il répond ainsi à des exigences environnementales élevées, que ce soit en terme d’énergie, de matériaux, de gestion des eaux ou de biodiversité notamment.
C’est encore un quartier qui favorise la mixité intergénérationnelle et sociale, notamment au travers de conditions cadres permettant l’accessibilité au logement pour tous. Les espaces publics et espaces verts doivent également être suffisants et de qualité, en tant qu’espaces de détente et de rencontre qui contribuent au lien social et à la convivialité du quartier, et offrent une haute qualité de vie à ses habitants et travailleurs.
Enfin, étant avant tout construit pour ses habitants et ses usagers, un écoquartier ne peut se développer sans un processus participatif. Les futurs habitants et usagers, de même que ceux des quartiers environnants, doivent être intégrés le plus en amont possible, afin de prendre en compte leurs besoins, mais également de bénéficier de leur expertise citoyenne.
Les projets lausannois
A Lausanne, c’est en 2006 qu’apparaît la notion d’écoquartier, dans le postulat du conseiller communal vert Giampiero Trezzini intitulé «Pour un quartier écologique à Lausanne»,  qui est à l’origine du projet d’écoquartier des Plaines-du-Loup.
Le projet d’écoquartier des Plaines-du-Loup s’intègre bien dans le tissu urbain existant, avec notamment de nombreuses liaisons transversales, dans la continuité de celles qui existent dans les quartiers voisins. La mémoire du lieu est également respectée, avec la conservation de la «maison du gendarme», intégrée comme maison de quartier dans un grand parc, mais aussi avec le maintien du portique d’entrée du Stade Olympique de la Pontaise et de nombreuses activités sportives sur le site. De nombreux autres domaines sont traités de façon convaincante: densité, forme urbaine, diversité des espaces publics, gestion du trafic individuel motorisé et du stationnement, réseau dense et continu de mobilité douce, répartition des activités et des équipements sur l’ensemble du quartier, mixité sociale, etc.
Les Verts lausannois savent qu’au-delà de ces aspects urbanistiques, il faut ensuite se donner les moyens de ses ambitions pour que chaque réalisation soit de qualité et participe à la réussite de l’ensemble du quartier. En ce sens, le choix des investisseurs et des projets sera déterminant. Le processus et les critères d’attribution des terrains en droit de superficie (DDP) devront notamment permettre la mise en œuvre du « principe des trois tiers » adopté par le Conseil communal pour garantir la mixité sociale, soit un tiers de logements subventionnés ou contrôlés, un tiers de logements en coopératives d’habitants, et un tiers de logements en marché libre, cela pour chacune des étapes de développement du quartier.
En plus du projet d’écoquartier des Plaines-du-Loup, le projet Métamorphose prévoit également la réalisation d’un deuxième écoquartier au sud-ouest de la ville de Lausanne, aux Prés-de-Vidy. Enfin, un troisième écoquartier se situe à cheval sur les communes de Lausanne, Prilly et Renens, à Malley.
 
Valéry Beaud, conseiller communal