Au soir du 3 septembre, dans une salle de l’hôtel Alpha-Palmiers au Petit-Chêne, s’est tenue la première assemblée générale extraordinaire au travers lesquelles les membres façonneront la campagne des communales 2021. Au menu du soir, rien que la stratégie pour l’élection municipale, et le choix des personnes pour porter les couleurs vertes dans ce scrutin à l’exécutif lausannois.
La salle, bien remplie et masquée, a pu prendre connaissance des réflexions menées en anticipation de cette future campagne par le comité de la section depuis le début de l’année 2020, puis discuter et réagir, débattre et se positionner. En tant que co-président, cet exercice est toujours stressant (du trac, de l’incertitude, du doute), mais éminemment sain dans un mouvement autant attaché au débat et à la démocratie interne. La réflexion d’un petit groupe peut parfois entrer en dissonance avec l’ensemble des membres. L’issue du débat et du vote ont montré que ce n’était pas le cas sur la question principale qui se posait au comité et à l’assemblée : comment répondre à la poussée populaire en faveur du climat dans le contexte de cette élection ? Présenter deux personnes, comme actuellement au sein de l’exécutif, ou oser une rupture en présentant trois personnes?
Par un vote clair de 58 voix pour, 13 contre et 11 abstentions, la décision de présenter trois personnes a été retenue par l’AG. Natacha Litzistorf, Xavier Company et Daniel Dubas se sont ensuite présentés dans l’assemblée, avant d’être désigné·e·s par acclamation pour composer ce ticket élargi.
Divers mots ont été bien sûr évoqués dans la discussion pour contextualiser ce choix, ou le remettre en question : doutes, risque, pari, arrogance, opportunité, courage, responsabilité.
Il est clairement ressorti du débat que les Vert·e·s ne sont pas attirés par le pouvoir en lui-même. Porter trois candidat·e·s à la Municipalité de Lausanne est un moyen de faire changer l’action publique en direction des objectifs chers à nos yeux : la conciliation la plus adéquate entre nos vies humaines et notre environnement au sens large, et entre les humains eux-mêmes via une responsabilité et une solidarité forte. La cause climatique représente le problème suprême posé à notre société, et il y a urgence. Finalement, nous ne revendiquons rien de chiffré, mais offrons au corps électoral l’option de mettre ces thèmes en première ligne en choisissant le ticket vert en mars prochain.
Cette campagne, et le score final, va dépendre de nombreux facteurs, certains connus et d’autres non maîtrisables. Parmi ceux qui sont à notre portée, il y a la mobilisation de toutes et tous, membres, sympathisant·e·s, ami·e·s, collègues, voisin·e·s, connaissances, associations, collectifs. Le temps est à l’action, et à l’action collective, pour Lausanne, pour le climat, et ce au travers des Vert·e·s.
Le comité est d’ores et déjà en état de mobilisation maximale pour composer le programme, constituer la liste au conseil communal et organiser une campagne qui s’annonce inhabituelle, autant pour des raisons sanitaires que politiques.
Benjamin Rudaz