Intervention

Contrairement à ce qui a pu être dit par certains, il ne s’agit pas d’une affaire personnelle, mais d’une affaire politique certainement. En effet, comme l’a dit M. Christe, les citoyens ont le droit de savoir où passe leur argent, et l’argent de Tridel SA est de l’argent public. C’est bien pour cela que nous avons donné le nom de notre interpellation et posé la question n° 1, sans lien direct avec l’affaire en cause, mais qui démontre simplement comment est financé Tridel SA. La preuve que ce sujet est hautement politique réside également dans le fait que des représentants de tous les groupes de ce Conseil, en leur nom ou personnellement, à part un seul groupe, ont co-signé cette interpellation.
Le manque d’information et le flou qui entoure la situation augmente tous les jours. En effet, on peine à comprendre comment et pourquoi M. Français, membre de la Municipalité et représentant de la ville au sein du Conseil d’administration, et M. Nellen, représentant de Gedrel SA, dont l’actionnaire principal est la ville de Lausanne, comme l’a rappelé notre syndic n’ont pas averti les Villes de ces décisions. Pire encore, on apprend ce soir que Mme Germond, lorsqu’elle est entrée au conseil d’administration a requis une copie du PV de la séance du 25 mai 2017 et qu’on a refusé de le lui envoyé ! Où va-t-on si on refuse, dans des entreprises, d’informer les administrateurs entrants du passé d’un conseil d’administration ?
De plus, la Municipalité l’a rappelé ce soir, si elle avait appris cela tout de suite, elle aurait certainement demandé que ces montants soient versé à la caisse communale. Et, malgré plusieurs tentatives de se renseigner, la Municipalité ne semble pas avoir réussi, depuis août 2017, à avoir une vision claire de la situation.
Il convient que tout le monde puisse avoir accès aux informations de cette société, et à celle que M. Miauton nous a révélée ce soir, en les obtenant grâce à ses relations. M. Miauton nous demande ce que l’ont veut. Le plus important est avant tout d’en finir avec ce flou avant de pouvoir réellement définir la réaction qu’il convient d’avoir.
Et c’est là un point sur lequel il me semble que nous soyons tous d’accord, soit celui de réaliser un audit et de connaître le fin mot de l’histoire, et cela aussi pour préserver la présomption d’innocence à laquelle je tiens particulièrement.
Cet audit doit non seulement être réalisé, mais également rendu public, dans la mesure du possible, car les citoyens ont le droit de savoir.
Voilà pourquoi nous déposons la résolution suivante :

« Le Conseil communal souhaite que la Municipalité poursuive ses démarches auprès de Tridel SA pour qu’un audit soit réalisé afin de mettre en lumière les chaînes décisionnelles ayant conduit à des rémunérations exceptionnelles de membres du conseil d’administration, et souhaite qu’elle rende publics dans la mesure du possible les résultats de cet audit.»

(résolution acceptée à la quasi unanimité du Conseil communal).
Xavier Company