Sécheresse, quelles mesures d’adaptation à cette nouvelle donne ?
Interpellation
La Suisse a toujours été appelée “le château d’eau de l’Europe” 1, les Alpes Suisses étant la source et la ligne de partage des eaux continentales. Les ressources en eau ont donc paru longtemps inépuisables dans notre pays. La consommation d’eau, ou le manque de celle-ci n’a par conséquent jamais été une vraie préoccupation pour notre pays.
Cependant, la canicule de cet été, la continuation de celui-ci jusqu’à fin octobre, ainsi que la grande sécheresse qui a touché tout le pays nous montrent que cette situation pourrait changer. La tempête du 11 juin renforce ce sentiment d’insécurité climatique. Le dernier rapport du GIEC nous demande de contenir l’augmentation de la température moyenne mondiale à 1.5 C° pour éviter des catastrophes incommensurables. Or, avec l’inaction actuelle, on se dirige vers des scénarios de plus de 4 C°, en sachant que la Suisse sera touchée en moyenne de 2 C° supplémentaires par rapport à la moyenne mondiale.
Sachant que les glaciers suisses fondent à toute allure – 20% sur les dix dernières années – et que nous devrons faire face à des pénuries d’eau de plus en plus fréquentes, il nous semble opportun de poser les questions suivantes à la Municipalité, afin que nous puissions agir, à notre niveau, pour la préservation de la ressource essentielle qu’est l’eau. Ces questions viennent en complément du préavis 2017/35 et les réponses pourraient être intégrées dans “la stratégie de l’usage de l’eau dans la ville en préparation” (préavis 2017/28, conclusion 2)
- Quelle est la situation de l’eau de la Ville de Lausanne, suite à la sécheresse 2018 : quelles ont été les activités impactées (p. ex. agricoles, parcs) et il y a-t-il eu un plan d’action pour y pallier ?
- Quels effets la sécheresse de cette année a-t-elle eues sur les ressources en eaux souterraines de la Ville de Lausanne ?
- Malgré la grande sécheresse qui a sévi cet été jusqu’à fin octobre, il ne nous semble pas avoir vu de directives pour la préservation de l’eau, comme par exemple, éviter d’arroser son jardin, de laver ses voitures, éviter les bains, et d’autres activités non essentielles qui sont grandes consommatrices d’eau. Est-ce que de telles recommandations ont été émises et sinon pourquoi ?
- Est-ce que la Ville possède des réservoirs d’eau qui collectent l’eau de pluie ?
- Si non, est-ce qu’il serait envisageable d’en construire par exemple dans des parcs ou dans d’autres zones qui s’y prêtent ? Ou d’utiliser des tunneliers actuellement enterrés pour creuser des galeries de stockage d’eau ?
Nous remercions la Municipalité pour ses réponses.
Sara Gnoni
Vincent Rossi1Bien que ne couvrant que 0,4% de la surface de l’Europe, la Suisse recèle 6% des réserves d’eau de celle-ci.