Préavis 2015/55 Plan de quartier (PQ) concernant les parcelles entre la rue Saint-Laurent, la rue de la Louve, la ruelle Grand Saint-Jean, la place Grand-Saint-Jean et la rue Pichard

Les Verts soutiennent le préavis visant à l’adoption d’un Plan de quartier pour le quartier du Grand-Saint-Jean. Ce soutien se base essentiellement sur des considérations qui pourront, à nos yeux, faire le succès de ce projet.

Tout d’abord nous avons affaire à une holding suisse, qui paraît avoir encore un caractère familial fort et qui semble porter dans sa culture d’entreprise, une attache forte à Lausanne et une approche favorisant le maintien de l’emploi sur notre territoire. Le magasin au cœur de ce Plan de quartier est dirigé par un homme qui a la réputation d’œuvrer de manière collaborative, notamment concernant la nécessité d’avoir une dynamique constructive et complémentaire entre grands magasins et petits commerces. La Ville a mis, comme à chaque fois, les meilleures compétences pour ce PQ d’envergure. Et un bureau d’architectes réputé et compétent, sensible aux aspects de durabilité, a conçu le PQ. En résumé, un jeu d’acteurs de qualité qui promet la réalisation d’un bon projet. Et pour les Verts, ce PQ nous semble de bonne qualité à plusieurs égards.
Premièrement, il propose une vision une mixité fonctionnelle, qui consiste à garder des commerces au centre ville, que nous appelons de nos vœux. La vitalité et la convivialité d’une ville passent aussi par la présence de commerces et d’autres entreprises, notamment du secteur secondaire comme les artisans, ce que nous avons malheureusement un peu tendance à oublier. Mais si ce projet donne le ton, à l’échelle de l’agglomération, de la fin de l’ère des centres commerciaux en périphérie des villes, qui ne produisent que des nuisances, nous en serions ravis.
Deuxièmement, le PQ prévoit une préservation du patrimoine bâti auquel les Lausannois sont attachés et une amélioration ostensible de la situation actuelle. Ainsi, toutes les façades qui font le charme de la rue de la Louve seront conservées ; par ailleurs, la hauteur de l’ensemble ne sera pas démesurément augmentée, ce qui garantit la conservation d’une silhouette d’horizon, chère à beaucoup de Verts. Et heureusement « le mur de la honte » (cette verrue dans le paysage, un énorme mur borgne, notamment visible depuis l’esplanade de la Cathédrale), ne sera plus qu’un mauvais souvenir. En effet, les architectes ont montré leur sensibilité au dialogue esthétique essentiel entre des bâtiments d’une telle ampleur et l’ensemble des paysages lausannois. Ils ont imaginé un traitement qui permettra, vu de différents points de la ville, une meilleure intégration dans les paysages bâtis de Lausanne, mais aussi dans le grand paysage des montagnes qui font une partie de l’écrin de notre ville.
Troisièmement, les Verts sont séduits par l’idée qu’une bonne partie des toits pourront être végétalisés, comme notre règlement le demande maintenant. Nous avons été pionniers dans les propositions de ce type et nous entendons bien suivre la réalisation de ces beaux projets de végétalisation de toiture qui contribuent à faire la qualité des paysages lausannois, à lutter contre les changements climatiques et à améliorer notre santé.
Natacha Litzistorf 19 janvier 2016.