Préavis n° 2020/18Plaines-du-Loup – 1er PPA – Pièces urbaines A, B et C

Intervention

Le 11 décembre dernier, notre assemblée a octroyé les premiers droits distincts et permanents de superficie (DDP) de la 1ère étape de l’écoquartier des Plaines-du-Loup (préavis 2019/36), pour la pièce urbaine E et ses 342 logements, décision suivie de l’ouverture des chantiers dans le courant de cet été.
Le train est donc en marche et notre débat de ce soir s’inscrit dans la continuité, pour cette fois-ci les 656 logements et 12’000 m2 de surfaces d’activités des pièces urbaines A, B et C.
Nous ne reviendrons donc ce soir ni sur des éléments historiques ni sur des éléments généraux, les intéressés pouvant au besoin se référer au débat du 11 décembre 2019. Il y a par contre quelques spécificités qui méritent d’être relevées concernant les pièces urbaines A, B et C. 
Tout d’abord, en complément de la mixité des types d’investisseurs et des types de logements, je relève avec plaisir la présence d’appartements protégés, de clusters ou d’appartements communautaires, à même de contribuer également à la mixité sociale attendue.
Du point de vue de la mixité fonctionnelle, je relève aussi la part plus importante de surfaces d’activitésdans ces pièces urbaines, qui passe à 16 % et comprend notamment une PMU, un CMS, un centre d’accueil temporaire, une pharmacie, des commerces, cafés, bureaux, une ludothèque et des locaux communs, ainsi qu’un CVE et un APEMS, en attendant impatiemment l’école située dans la pièce urbaine D à venir.
Je relève encore la concrétisation de la plupart des objectifs de la durabilité et en profite pour saluer la résolution de la problématique du contracting énergétique, qui a aussi fait passablement parler ici-même.
Dans ce concert de louanges, je me dois toutefois de revenir quelques instants sur un important bémol, le respect de la société à 2’000 W. Le bilan présenté montre en effet que les matériaux de construction ne repectent pas les objectifs de la société à 2’000 W, ni en termes d’énergie primaire, ni en termes de gaz à effet de serre (GES). La présence de bois n’est notamment toujours pas suffisante dans la construction de ces pièces urbaines, qui font toujours la part belle au béton sous toute ses formes, expliquant ce dépassement fâcheux des valeurs cibles. Pour les prochaines étapes, nous attendons donc une intégration beaucoup plus importante du bois dans les consructions et le respect des valeurs cibles de la société à 2’000 W, objectifs que nous avons formulé dans un vœu accepté à l’unanimité de la commission.
Enfin, la découverte des différents projets présentés dans de ce préavis confirme une fois encore le rôle crucial et indispensable des coopératives d’habitants pour la qualité d’un tel quartier. Comme c’était déjà le cas pour la pièce urbaine E, ce sont elles qui apportent le plus de diversité et d’innovation. Elles qui intègrent par ailleurs aussi le plus de bois dans leur construction. Il est donc essentiel de poursuivre et de renforcer la politique en faveur des coopératives d’habitants.
A l’exception du respect de la société à 2’000 W que nous suivrons attentivement dans les étapes suivantes, vous aurez compris que c’est avec enthousiasme que les Verts lausannois vous invitent à accepter les différentes conclusions de ce préavis n° 2020/18.
Valéry Beaud