Les grèves du climat se succèdent et se banalisent dans le paysage politique. Ainsi, le vendredi 24 mai dernier, plus de 5’000 jeunes sont à nouveau descendus dans la rue malgré la période des examens ! Certains journaux titrent : « La participation des jeunes fond comme neige au soleil. ». Qu’on me trouve le mouvement politique qui parviendrait à mobiliser autant de fois autant de jeunes pour des manifestations, avant de parler de fin des grèves du climat. D’autres critiques fusent comme celle de notre cher ancien Conseiller national vaudois Fattebert qui déclare que les jeunes Vaudois-e-s font preuve d’« un manque de maturité certain ». Fort heureusement, les jeunes, tant décriés par l’UDC pour leurs manipulations et leur manque de responsabilité, ont voté aux élections européennes. C’est bien la preuve que le sursaut de conscience manifesté par les nouvelles générations sur la question climatique ne se traduit pas uniquement dans une position contestataire permanente, non, il s’exprime aussi dans les urnes. Les jeunes montrent ainsi leur volonté d’une politique plus écologiste. En Allemagne et en France, les Verts ont été propulsés comme deuxième et troisième force politique du pays !
Qu’en est-il de la Suisse ?
La politique institutionnelle et parlementaire ne fait pas partie des moyens d’action les plus évidents pour les jeunes. Certainement, d’une part, parce que l’État n’offre aucune éducation civique pendant l’école obligatoire et qu’il n’y a pas d’accompagnement dans l’acquisition des droits citoyens, mais également par la complexification de certains processus politiques. Des discours longs et métaphoriques doivent laisser leur place à des explications claires et accessibles.
La responsabilité des partis politique lors des prochaines élections fédérales en octobre prochain ne réside pas dans la promotion du programme uniquement, elle se trouve aussi et surtout dans la vulgarisation du langage politique et du fonctionnement des chambres.
C’est pourquoi les Jeunes Vert-e-s vaudois-e-s ont mis sur pied le site internet vote-climat.ch et développent actuellement une série de capsules vidéo, bientôt mises en ligne, pour simplifier la compréhension du système politique suisse et montrer que cette nouvelle législature aux chambres fédérales ne peut se faire qu’avec une majorité écologiste.
Il faut prendre le virage numérique, savoir-faire campagne ailleurs que sur les marchés. D’ailleurs, une campagne numérique ne signifie pas uniquement sponsoriser certaines publications, il est nécessaire désormais de jouer avec les logarithmes des GAFA, de partager les liens utiles sur les réseaux sociaux, en bref, faire jouer nos carnets d’adresses virtuelles.
Alors que partout on parle de vague verte, je nous souhaite, grâce à nos efforts communs, un tsunami du même nom. Motivez votre entourage, partagez les vidéos et les site internet de vulgarisation de la politique, faites votez vos neveux et nièces, voisines et voisins, enfants, petits-enfants, parents, grands-parents, pour les jeunes engagé-e-s pour la justice climatique et sociale. Votez les Jeunes Vert-e-s!
Oleg Gafner