La période que nous venons de passer nous permet de regarder avec un peu plus de distance cette longue saga de la forêt du Flon et du barreau Vigie-Gonin. Après près de 2 mois de circulation quasiment inexistante en ville, qui peut encore remettre en question que la qualité de vie des habitants n’en est pas améliorée ? Qui peut encore plaider pour augmenter les routes et, donc, augmenter la circulation automobile ? La décision prise par les autorités cantonales et communales en février dernier tombe donc sous le bon sens et nous nous en félicitons.
Mais maintenant quoi ? S’il y a une deuxième chose que la crise actuelle doit nous encourager à réaliser c’est d’apprendre du passé, d’apprendre de nos erreurs, et d’avancer vers des solutions meilleures, prenant en compte les bons intérêts et surtout, en se projetant vers l’avenir. Prenons des solutions avec une longueur d’avance plutôt que des solutions du siècle passé.
Dans ce dossier, nous avons toutes et tous hérité d’un « paquet ficelé » qu’on nous disait impossible de démêler, et qui finalement ne l’est pas tant que ça. Alors ne commettons pas la même erreur dans les négociations à venir que celle que Messieurs Brélaz et Français ont commise par le passé. Ne nous laissons pas embarquer dans des obligations liantes sorties du chapeau par certains milieux économiques pour nous imposer un trafic automobile au centre-ville qui ne fait plus aucun sens à l’heure actuelle. Ne partons pas dans des années de procédures en devant compter sur des citoyens surmotivés, pour ne citer personne, afin de réparer nos erreurs passées.
C’est maintenant que nous devons être fermes, intransigeants et avant-gardistes sur l’avenir de la mobilité en Ville et répondre aux attentes tant des lausannoises et lausannois, que des habitantes et habitants de l’Ouest lausannois qui attendent ce tram depuis bien trop longtemps. Mais les seuls qui supporteront pour les dizaines d’années à venir d’éventuelles erreurs de planification qui mèneraient à une surcharge de transports automobiles en ville sont les Lausannoises et les Lausannois. Le Canton ou les Communes environnantes ne sont pas concernées par cela. Il est donc important que Lausanne fasse entendre sa voix de manière intransigeante.
C’est dans ce sens et pour une pleine consultation de notre Conseil que nous avons posé nos questions à la Municipalité.
Xavier Company