Ces derniers jours, une multitude de témoignages de personnes, principalement des femmes, ont été partagées sur les réseaux sociaux et dans la presse rapportant des cas d’intoxications malveillantes. Ces personnes ont été droguées à leur insu. Si le phénomène n’est pas nouveau, il semble avoir pris une intensité dangereuse qui ne doit pas laisser les autorités sans réaction. Les Vert·e·s lausannois·es interviendront donc auprès du Conseil communal, du Grand conseil et du Conseil national pour s’assurer que des réponses seront apportées à la hauteur de l’enjeu.
Ces agressions sont très inquiétantes non seulement pour la sécurité et la santé publique, mais aussi à cause des nombreux témoignages de mauvaise prise en charge par l’ensemble de la chaîne de réponse : soutien dans les bars et boîtes de nuit inadéquat, prise en charge médicale refusée ou jugeante aux urgences hospitalières, réponse policière insuffisante, voire même inexistante ou décourageante. Certaines victimes se sont ainsi vues accusées d’être simplement ivres et de ne pas avoir su gérer leur consommation d’alcool. D’autres témoignent avoir été découragées par la police de déposer plainte. Des victimes regrettent l’absence de femmes dans les services publics ou privés de sécurité pour leur prise en charge. Cette façon de faire amène de nombreuses victimes à ne pas témoigner, ni porter plainte, ce qui minimise de fait la problématique.
Une coordination entre les Services de la Ville et les acteurs privés axé sur ces agressions à répétition apparaît dès lors indispensable. Si certains établissements publics ont pris les devants en partageant les tracts distribués, en formant leur personnel ou en communiquant activement sur ce fléau, il est indispensable que la réponse soit générale, coordonnée et forte pour mettre un terme à ces actes dangereux. De plus, les réactions a posteriori de la Police Municipale doit être parfaitement adéquate, et les témoignages font craindre que tel ne soit pas le cas et que les victimes soient souvent laissées à elles-mêmes.
Nous attendons donc des réponses claires et des réactions fortes de la part des autorités à ce sujet. Parallèlement, une interpellation sera également déposée au Grand Conseil vaudois pour demander une réponse hospitalière plus ciblée, ainsi qu’élargir la prise de conscience au niveau cantonal, car si la problématique est plus ressortie à Lausanne, les autres villes n’en sont pas exemptes. Finalement, une autre question sera posée au Conseil national pour questionner le cadre légal insuffisant.