Intervention

Rapport-préavis N° 2017/23 – Contribution à la sécurité dans les espaces publics et extension du rôle des Correspondants de nuit lausannois.

Même si l’envie d’encenser le travail des correspondants de nuits me tente, je ne répéterai pas ce qu’on dit mes pré-opinants et ne reviendrai que sur l’amendement voté par la commission. Celui-ci nous semble en effet particulièrement important compte tenu de l’évolution du mandat donné au correspondants de nuits.
En effet, lors de leur mise en place, les correspondants de nuit avaient une mission avant tout sécuritaire, pour « pacifier les nuits lausannoise ». Leur mandat a été mis en place à un moment de crise, lors d’événements exceptionnels rares à Lausanne.
L’observation sur le terrain (pour laquelle je remercie particulièrement le Président de la commission, le Municipal et, surtout, les correspondants de nuit eux-mêmes qui nous ont accueillis une nuit durant) a permis d’observer que le travail des correspondants de nuit est tout autant, voire plus, social que sécuritaire. En tout cas dans la première partie de soirée, les correspondants de nuits participent à une meilleure cohabitation, co-utilisation du domaine public, et à créer un lien de confiance avec la jeunesse. Une phrase d’un des correspondants de nuit me revient : « A 21h, nous sommes parfois les premiers à demander à des jeunes s’ils ont passé une bonne journée. » Et cet aspect est effectivement fondamentale dans leur travail, et nécessaire.
Le nouveau préavis démontre la mise sur pied d’égalité entre l’aspect social et sécuritaire, toujours nécessaire, surtout en deuxième partie de nuit, des correspondants de nuit. C’est équilibre entre ces mandats est fondamental, car les correspondants de nuit ne sont pas d’autres securitas de Mobimo. Ils sont des employés communaux, aux profils variés et au mandat beaucoup plus vaste que cela.
Il est donc important que cet équilibre ressorte des conclusions du rapport-préavis, raison pour laquelle les Verts soutiendront cet amendement. Le paradigme a changé depuis la mise en place des correspondants de nuit et il n’y a pas, ou plus au moins, de « Nuits lausannoises à pacifier », mais bien une cohabitation et une co-utilisation de l’espace public à coordonner et des personnes à aider.
Xavier Company