
Quelles mesures de prévention dans le quartier de Sébeillon?
Question orale
Je déclare mes intérêts : je travaille dans un espace de coworking situé à la Rue de Genève 97B, dans les anciennes halles CFF de Sébeillon, je fais également parti du comité de l’association Amaretto, qui gère le lieu éponyme. Cela fait plus de 6 ans que je travaille dans ce bâtiment, que je côtoie les locataires du bâtiment ainsi que les commerçant.es et les habitant.es du quartier.
Depuis le début des travaux sur la place de la Riponne, nous constatons – les locataires du bâtiment, certains et certaines habitant.es du quartier et moi-même – une très importante recrudescence de la consommation de drogues, de la prostitution ainsi que du deal de rue dans le quartier de Sébeillon, notamment aux abords de ces anciennes halles CFF, plus précisément du côté Sud de la Halle, du côté des voix chemin de fer.
Si l’on peut comprendre que les travaux de la Place de la Riponne déplacent certain.es usagers et usagères vers d’autres quartiers de la Ville, il est en revanche inacceptable et surtout incompréhensible qu’aucune mesure de prévention n’ait été mise en place jusqu’à présent dans ce quartier. Actuellement, aucune boîte de collecte de matériel usagé (EchangeBOX) n’a été installée, et aucune action de sensibilisation n’a été mise en place – à notre connaissance – par la Ville, via ses partenaires. La prestation de «petits jobs», décrite sur le site de la Ville comme un programme visant à redonner confiance aux personnes consommatrices, à les aider à retrouver une motivation et un rythme, et à favoriser leur réinsertion grâce au travail avec des pairs, pourrait être déployée dans ce quartier où les besoins sont plus que nécessaires.
Nous avons constaté une recrudescence des tentatives de cambriolage ainsi que plusieurs cambriolages avérés dans le quartier, notamment à l’Espace Amaretto. Depuis quelques semaines, nous avons constaté une augmentation des patrouilles de police et la mise en place de rondes effectuées par une entreprise de sécurité privée. Ces mesures, que nous saluons, contribuent à rassurer les locataires et les habitant·es du quartier, mais elles ne remplacent pas une véritable politique de prévention et de réduction des risques.
Chaque jour, de nombreux jeunes fréquentent le quartier de Sébeillon, que ce soit pour aller au Jump Spot, sur les terrains de Sportunity, pour suivre leur formation à l’École des métiers, ou encore pour fréquenter la Halle 15. La Ville y gère également une garderie, située à l’Avenue de Sévelin 13D, juste en face de l’Espace Amaretto. Il est bien triste de voir ces espaces de jeux, de loisir ou de formation coexister avec une insécurité croissante et l’absence totale de politique de réduction des risques.
Voici ma question :
- Dans le cadre de la politique des quatre piliers, la Municipalité prévoit-elle d’étendre le dispositif des «petits jobs» dans le quartier de Sébeillon et de mettre en place une politique de réduction des risques tout en répondant aux problématiques croissantes de sécurité de ce quartier ?
