Question écrite

Parmi
toutes les conséquences liées à la crise actuelle du Coronavirus,
la réduction du trafic automobile en ville et à l’échelle de
l’agglomération a été particulièrement marquée. Alors que de
très nombreuses entreprises ont promu le télétravail ou ont dû
fermé en raison de la pandémie, le nombre de personnes empruntant
les routes de la Commune s’est fortement réduit. Un constat
similaire peut être tiré s’agissant de l’utilisation des
transports publics.

A
l’inverse, le nombre de vélo en circulation semble être en tout
cas resté stable malgré les circonstances, voire s’être accru en
raison de la réduction du trafic automobile. Les lausannoises et
lausannois sont ainsi nombreuses et nombreux à avoir choisi ce mode
de transport sûr et sécurisé – a fortiori en temps de
pandémie et en l’absence de trafic automobile – pour faire les
trajets nécessaires à leurs courses ou leur vie professionnelle.

De
nombreuses villes à l’étranger ont profité de la réduction du
trafic automobile pour redonner une partie de la route aux usagers de
la mobilité douce (piétons et vélos), par des aménagements
temporaires adaptés. En particulier, la création de pistes
cyclables séparées du trafic par des poteaux mous a entraîné un
regain de popularité du vélo et assuré que les utilisatrices et
utilisateurs puissent circuler en toute sécurité. Ces aménagements
permettent par ailleurs d’entrevoir le potentiel du vélo en ville,
dans l’optique possible de les rendre permanents. Enfin, ils
assurent à chacune et chacun une alternative nécessaire aux
transports publics en heure de pointe.

Or,
aucun aménagement de ce type n’a pu être vu à Lausanne.

Notre
question est dans ce cadre la suivante : pourquoi la Commune de
Lausanne n’a-t-elle pas mis en place de tels aménagements
temporaires et, cas échéant, pense-t-elle y procéder en vue de la
reprise du trafic en période de pandémie, temporairement et
possiblement à long terme ?

David Raedler