Politique du stationnement
Rapport-préavis 2020/16
Madame la Municipale l’a dit, la politique de mobilité a été pendant des décennies celle du tout-bagnole. La marge de manœuvre de la ville de Lausanne en termes de stationnement est malheureusement relativement faible, entre autres parce que la ville a confié la gestion à long terme d’un nombre de places de parc important à des privés.
La politique de stationnement est un outil important de la politique de la mobilité en ville, voire même le plus grand levier pour orienter les choix du mode de déplacement.
Je salue les orientations générales prévues dans la révision du Plan directeur communal à ce propos, qui sont rappelées dans le présent rapport-préavis.
J’aimerais aussi relever l’importance de disposer enfin des chiffres précis sur l’offre privée en stationnement, un véritable outil d’aide à la décision pour identifier les endroits où on peut notamment supprimer des places et redonner des surfaces à l’espace public et à la convivialité. Le résultat est impressionnant : Il existe en ville de Lausanne non moins de 93’000 places de parc privées et publiques, dont seulement 21’000 gérées par la ville.
Il convient également de saluer la nouvelle méthodologie de calcul appliquée au fonds de stationnement, qui comprend logiquement l’ensemble des coûts visant à créer et à mettre à disposition des places de parc. Tout de même, il est inquiétant de voir que le fonds de stationnement présente un déficit cumulé à résorber d’environ 45 millions de francs au bouclement des comptes 2019… et cela même sans tenir compte de la mise à disposition du foncier qui représente environ 7 millions par an.
Il serait donc légitime d’augmenter les revenus du stationnement, d’où le vœu déposé en commission par les Vert-e-s et soutenu par la majorité de celle-ci, qui demande que « le prix du stationnement automobile couvre l’intégralité des charges engendrées par celui-ci, y compris la mise à disposition du foncier ».
Un regret est encore à relever ici, celui que la ville de Lausanne ne dispose aujourd’hui pas d’une véritable stratégie en ce qui concerne le stationnement des deux-roues motorisés.
Daniel Dubas