Préavis Nº 2020 / 22

Intervention

J’aimerais tout d’abord relever l’excellent travail effectué par le Service de l’eau et de son laboratoire d’analyse afin de garantir une qualité irréprochable de l’eau distribuée aux 380’000 consommateurs de l’agglomération lausannoise.
La problématique du chlorothalonil nous rappelle malheureusement que l’utilisation massive de pesticides de synthèse, souvent autorisée par la Confédération puis interdite après évaluations toxicologiques, va causer d’importants dommages sur la biodiversité et la santé à très long terme.
Depuis la découverte des métabolites du chlorothalonil dans un captage en 2014, la Ville a toujours su réagir en faveur de la protection de la population en appliquant le principe de précaution par le détournement des sources et captages d’eau potable problématiques avant même l’interdiction de ce pesticide.
Mais un traitement spécifique selon la nature ou la composition chimique de l’eau à traiter sera nécessaire entraînant des coûts financiers importants en énergie, réactifs chimiques et consommables surtout si d’énormes volumes d’eau et de nombreux sites sont concernés. Pour rappel, la mise en conformité et les dépenses liées seront à la charge des communes, comme l’a confirmé le vote hier du Conseil des Etats sur un postulat demandant un financement équitable avec la Confédération.
La commission a été rassurée que la Service de l’eau ne partait pas de zéro et a pu engager différents contacts et collaborations, soit avec le Canton ou d’autres laboratoires partenaires d’état ou privés afin de définir une stratégie efficace et adaptée.
Le groupe des Verts recommande donc d’accepter les conclusions de ce préavis afin que les essais pilotes puissent démarrer et apporter une solution rapide à cette problématique.
Ngoc Huy Ho