Sur le postulat « Des aides concrètes pour les proches aidants »

 
Un proche aidant est une personne qui consacre de son temps au quotidien auprès d’un proche atteint dans sa santé, son autonomie. Il assure à titre non-professionnel et de façon régulière une présence et un soutien pour l’aider dans ses difficultés et assurer sa sécurité. Il peut s’agir d’un membre de la famille, d’un voisin ou d’un ami.
Voici un sujet qui touche tout le monde, voici un sujet qui n’est ni de droite ni de gauche.
Qui d’entre nous n’a pas côtoyé directement ou indirectement des gens qui s’occupent de leurs parents âgés ou de leurs enfants qui connaissent des difficultés au quotidien et qui ne s’en sortiraient pas sans l’aide de leurs proches. Qui n’a pas côtoyés des gens proches du burn out ou atteints eux-mêmes dans leur santé parce qu’ils devaient gérer leur vie professionnelle en même temps que la maladie ou la perte d’autonomie de leurs parents proches ? Les femmes sont particulièrement touchées par ce phénomène.
C’est une réalité qui ne fera d’ailleurs qu’augmenter avec le vieillissement de la population : les proches aidants représentent une ressource inestimable pour la société. Imaginez si l’Etat devait se substituer et compenser les heures effectuées par sens du devoir ou par amour par les proches aidants. A l’échelle suisse, cela représente une économie de 3.7 milliards de francs par an pour la santé publique.
Des associations se sont mises sur pied pour aider les proches aidants. Emotionnellement aussi, certaines situations sont très lourdes. Le canton a mis sur pied un véritable programme pour les proches aidants. Et en tant qu’employeur, il octroie des congés jusqu’à concurrence de 12 jours par an.
Afin de prendre soin de cette ressource et afin de reconnaître leur immense contribution, le postulat de notre ancienne collègue Sylvianne Bergmann demande à la Ville, en tant qu’employeur, d’informer son personnel sur les aides en place, ainsi que d’étudier la possibilité d’octroyer des jours de congé et un aménagement provisoire du temps de travail.
Le sujet connaît un tel soutien qu’il pourrait être directement envoyé à la Municipalité qui ferait des propositions sur ce qui est juste et gérable pour Lausanne en tant qu’employeur.
Sophie Michaud Gigon
Lausanne, le 6 septembre 2016