Postulat Beaud «Pour une valorisation écologique d’une partie des surfaces comprises dans le périmètre de l’aéroport de la Blécherette»

Intervention

Le temps d’une soirée, je vous invite à pacifier quelque peu les débats autour de l’aéroport de la Blécherette et à ne parler ni d’avions, ni de nuisances, mais uniquement à réfléchir au site et à son énorme potentiel en terme de biodiversité.

Mon postulat demande en effet d’élaborer, avec l’Aéroport Région Lausannoise « La Blécherette » SA, un ambitieux projet de valorisation écologique d’une partie des surfaces comprises au sein du périmètre de l’aéroport, et de solliciter les contributions financières de la Confédération.

En effet, l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) et l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) encouragent aujourd’hui la revalorisation écologique des surfaces des aérodromes non directement utilisées pour l’activité aéronautique et y contribuent financièrement, pour autant que la part des surfaces proches de l’état naturel soit supérieure à 12 % de la surface totale. Les milieux naturels de qualité à promouvoir peuvent par exemple être des prairies extensives, des haies, des surfaces rudérales de longue durée et tas d’épierrage, des fossés humides, mares et étangs, etc.

Dans le cas de l’aéroport de la Blécherette, je me suis livré à un petit exercice cartographique et peux ainsi dire que sur les 192’300 m2 du droit distinct et permanent de superficie (DDP), 8% sont actuellement occupés par des bâtiments, 41% par d’autres surfaces imperméables (pistes, héliports, voies de circulation, stationnement des avions, stationnement des voiture, etc.) et 51% par des surfaces vertes. Ces surfaces vertes sont toutefois le plus souvent des prairies sans grandes qualités, mais elles possèdent un réel potentiel de valorisation écologique, qui pourrait par ailleurs s’inscrire dans le réseau écologique et s’articuler avec les mesures de compensation écologique misent en œuvre dans le cadre de la réalisation du Centre sportif de la Tuilière.

En prenant comme référence la surface du DDP, la surface minimale des milieux naturels de grande qualité à réaliser à l’intérieur de celui-ci pour répondre aux objectifs de la Confédération (minimum 12%) devrait être d’environ 23’000 m2. Au vu de la configuration particulière du site de la Blécherette, cette surface pourrait même être largement augmentée.

Sur la base de ces différents éléments, nous vous invitons donc à soutenir la prise en considération de ce postulat et à le renvoyer à la Municipalité.

 

Valéry Beaud