Interpellation

La question de l’interdiction de la publicité pour le micro-crédit, véritable fléau pour plusieurs catégories de personnes à risques, revient régulièrement sur le devant de la scène, et ce aux différents échelons politiques. Pour ce qui est de notre conseil, nous avons pu nous pencher sur cette question notamment avec le Rapport-préavis 2006/48 « Réponse au postulat de Mme Evelyne Knecht Pour une «charte éthique» concernant l’affichage publicitaire dans notre ville et à la pétition du Comité de la Meute Suisse contre les abus en matière d’affichage public », ainsi que le rapport-préavis 2011/53 « Procédés de réclame en matière de petit crédit Réponse à la motion de Mme Celsa Amarelle ». Les Verts se sont aussi intéressés plusieurs fois, par le biais de questions orales et du postulat de Vincent Rossi « Des pauses dans l’affichage publicitaire à Lausanne » aux moyens que la Municipalité a de réguler l’affichage sur son espace public.
Malgré les nombreuses interventions sur cette question, la campagne publicitaire et d’affichage particulièrement agressive menée par des promoteurs du petit crédit ce printemps nous montre que ce problème n’est toujours pas résolu et que quotidiennement, des entreprises sans scrupules ciblent dans nos rues nos jeunes, nos aînés, nos familles et nos citoyens les plus vulnérables.
Des grands efforts sont aujourd’hui faits par la Ville de Lausanne pour donner assistance aux personnes avec des problèmes d’endettement, voire de surendettement. Mais c’est hélas intervenir après coup, dans l’ombre, alors que régulièrement des campagnes d’affichage incitent et banalisent l’endettement, et ce tout en tenant le haut de l’affiche et en anhilant impunément les efforts et politiques de la Ville.
Dans ce contexte, les interpellateurs posent à la Municipalité les questions suivantes :

  • Quel est le nombre de personnes endettées actuellement suivies par les services sociaux de la ville et quelle est la part des moins de 25 ans ?
  • Est-ce que lors du renouvellement de la concession pour l’affichage public la Municipalité a abordé cette question avec la société d’affichage gagnante du marché ?
  • Quelles sont les implications pour la Ville des changements dans la loi fédérale sur le crédit à la consommation votée le 20 mars 2015, notamment le notion de publicité agressive introduite lors de cette révision ?
  • Quels sont les moyens actuellement à disposition de la Municipalité pour réglementer, voir interdire la publicité pour le micro-crédit ?

Nous remercions la Municipalité pour ses réponses.
Alice Genoud