Interpellation

Dans un monde de plus en plus connecté, le nombre d’appareils connectés au réseau de téléphonie mobile ne cesse d’augmenter. De nombreuses zones urbaines arrivent à saturation. Les opérateurs annoncent ainsi le déploiement progressif de la 5G ces prochaines années. Cette arrivée n’ira pas sans l’installation de nombreuses antennes.
Selon Philippe Horisberger, directeur suppléant de l’Office fédéral de la communication (OFCOM), “il faudra impérativement construire plusieurs milliers de nouveaux sites dans les zones urbaines pour pouvoir déployer la 5G ». La quantité d’ondes augmentera ainsi de manière sensible et la 5G va être à une gamme de fréquence beaucoup plus élevée. À l’heure où un nombre croissant de personnes ont une hyper-sensibilité aux ondes électromagnétiques, les risques sanitaires posés par le déploiement à venir de la 5G doivent être pris au sérieux.
L’implantation des antennes relevant des compétences cantonales et fédérales, les marges de manoeuvre de la Municipalité se limite donc à influencer les éventuels aspects urbanistiques.
Cependant, l’existence d’une infrastructure comme un téléréseau, et particulièrement un réseau de fibre optique, est parfois présentée comme permettant une complémentarité technologique entre réseau hertzien et réseau physique. Si les experts peuvent confirmer l’efficacité de cette complémentarité, l’équipement de la Ville en fibre optique devrait permettre de minimiser le déploiement d’antennes 5G.

  1. Sachant que le principe de précaution doit primer et que le déploiement de cette nouvelle technologie qu’est la 5G pourrait amener à une forte augmentation du nombre d’antennes sur le territoire communal, les interpellatrices et interpellateurs souhaitent poser les questions suivantes à la Municipalité :
  2. La Municipalité a-t-elle déjà anticipé l’augmentation probable à venir du nombre d’antennes dans la commune avec l’arrivée de la 5G ?
  3. La Municipalité envisage-t-elle d’analyser en détail les flux électromagnétiques sur le territoire communal et de définir des zones urbaines particulièrement sensibles tels que les environs des écoles, crèches et autres hôpitaux ?
  4. Le cas échéant, la Municipalité est-elle prête à émettre des souhaits quant à l’emplacement des nouvelles antennes afin de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter leur installation près des lieux définis comme sensibles ?
  5. En terme d’information aux citoyennes et citoyens quant à l’installation de ces nouvelles antennes, en particulier vis à vis de celles et ceux qui sont particulièrement sensibles aux ondes électromagnétiques, quels sont les moyens envisagés par la ville de Lausanne ?
  6. La détention par la Ville d’un réseau de fibre optique donne-t-elle à la Municipalité un moyen lui permettant d’exiger la limitation du nombre des antennes à déployer sur le territoire communal ?
  7. Enfin, la Municipalité prévoit-elle des mesures, en particulier dans les zones considérées comme sensibles, pour vérifier le respect futur des limites d’émissions des rayonnements électromagnétiques tels que définies au niveau fédéral ?

Ilias Panchard