Intervention

Rapport-préavis No 2017/21
Le rapport préavis présenté ce soir ne lésine pas ni sur la précision, ni dans sa pédagogie, traitant d’un sujet hautement technique, bourré de subtilités juridiques, mais pourtant essentiel aux enjeux de la ou des transitions énergétiques. Sur ces dossiers, Lausanne, et ses services industriels dépendent sur de nombreux points de conditions cadres fédérales, récemment affectées, dans le bon sens d’après les Verts, par la stratégie énergétique 2050. Au niveau technique, la physique de l’électricité étant, par définition la même partout sur Terre, le rapport-préavis fait un bon résumé technique des avantages et inconvénients de chaque choix d’infrastructure, ainsi que leur échelle de déploiement. Ainsi, la demande d’étude de l’ancien conseiller communal Vert Trezzini de tester le déploiement du courant continu sur un immeuble-test se heurte à certaines réalités techniques, et également une pertinence économique remise en doute face à une offre en appareils électriques déjà majoritairement en courant alternatif. On remplacerait donc des adaptateurs AC/DC vers des adaptateurs DC/AC. L’énumération des projets tests, menés en collaboration avec d’autres fournisseurs d’électricité d’une part, et les hautes écoles d’autre part, permettent d’entrevoir de futures percées techniques et commerciales. Celles-ci favoriseront la transition énergétique, avec dans l’ordre, les économies d’énergie, la production locale, et l’autoconsommation.
En ce qui concerne le deuxième postulat, la réponse est là plus positive, vu que l’offre lausannoise accompagnant la transition énergétique est volontariste, active, et porte ses fruits via les sociétés et produits SI-REN et Solane. Toutefois, il est important de mentionner que la production solaire sur le territoire communal ne représente actuellement qu’un peu plus d’un pourcent de sa consommation, soit 11 GWh/an, comme indiqué dans le rapport de la commission. Le potentiel restant à exploiter est encore énorme, et la marge de progression est encore importante. Si certaines et certains collègues veulent rendre Lausanne plus riche, je terminerai en rappelant que la Ville EST riche, d’une ressource tombant du ciel, le soleil. Notre commune fait pour rappel 41.38 km2, ce qui fait qu’un jour de beau, il y tombe, récupérable selon les plaques de silicium actuelles, 41 GWh d’électricité, soit sur l’année 15 TWh, le quart de la consommation nationale annuelle moyenne (je fournis volontiers les calculs). Il est temps de mettre Jean Rosset au travail, en complément de son déjà bien apprécié travail dans nos domaines viticoles, et comme d’ailleurs dans ce domaine, encourager l’auto-consommation.
Je vous invite par la même à accepter ce rapport-préavis et les deux réponses qu’il contient, comme le fera le groupe des Verts.
Benjamin Rudaz