Loi CO2 : un OUI indispensable
Les caractéristiques principales de cette loi sont les suivantes :
- Economie, pour le peuple suisse, de plus de 3 milliards de francs par année sur les énergies fossiles importées de l’étranger d’ici 2030 et de 8 milliards par an d’ici 2050
- Pour accélérer le passage à des véhicules moins gourmands en énergie ou sans émissions de CO2, les importateurs de carburants sont tenus de compenser à leurs frais le 90% des émissions de CO2 générées (pollueur-payeur). De plus, les véhicules devant consommer moitié moins d’essence d’ici 2030, la facture globale diminuera pour les usagers. La loi est soutenue par le Touring Club Suisse (TCS) et l’ATE
- Introduction d’une taxe sur les voyages en avion de 30 francs à 120 francs suivant la classe et la longueur du trajet en rappelant que le kérosène des avions est le seul carburant non taxé aujourd’hui.
- Pour les bâtiments chauffés aux énergies fossiles, la taxe CO2 pourra être augmentée jusqu’à 210 francs par tonne d’ici quelques années si les objectifs de réduction ne sont pas atteints. Cela permet notamment de subventionner à hauteur de 450 millions par an les travaux d’assainissement des bâtiments et leur passage à un chauffage renouvelable
- Le fonds climatique créé utilise les ressources mises à disposition pour faciliter la mutation vers une Suisse à bilan climatique neutre d’ci 2050 au plus tard. Les ménages à faible consommation énergétique et ceux qui auront fait le transfert vers les énergies renouvelables pour leur chauffage et leurs déplacements seront les gagnants financiers du système, ils pourront gagner jusqu’à quelques centaines de francs par an grâce au remboursement à la population de la moitié de la taxe sur l’aviation et des deux tiers de celle sur le chauffage aux énergies fossiles
Cette loi est certes insuffisante par rapport aux défis climatiques. En cas de oui, il sera toujours possible de la compléter par la suite. En cas de non le 1% de non obtenu par quelques grévistes du climat inspirés par l’extrême gauche, pensant obtenir mieux en faisant la révolution, ne pèsera rien face aux 50% soutenant les objectifs de l’UDC et du lobby pétrolier. Il faudra au moins 3 ans pour une loi qui ira beaucoup moins loin et les conséquences sur la dynamique verte pourraient être lourdes. Il faut se battre jusqu’au bout pour assurer le succès de cette loi.