En janvier 2007, nous disions déjà l’importance d’agir immédiatement contre les bouleversements du climat : « L’inquiétude grandit quant aux conséquences de l’effet de serre sur les ressources naturelles et économiques: éboulements, inondations, désastres naturels mais aussi, plus simplement, dégradations de milieux alpestres et bouleversement de l’économie touristique en moyenne montagne par exemple. (…) Les effets estimés par le rapport Stem, projetés à la dimension du canton de Vaud, porteraient les dommages dans une fourchette entre 1,75 et 7 milliards de francs. » (postulat P. Zwahlen pour des mesures en faveur du climat). Mais il a fallu les grèves et manifs massives pour que le Grand Conseil prononce l’urgence climatique au printemps 2019. Et le plan climat vaudois n’est arrivé qu’en juin 2020 – malgré nos interventions répétées.

La majorité du Conseil d’Etat voit les enjeux mais le ministre des finances coupe toujours les crédits : 173 millions de francs seulement sur cinq ans. Dérisoire face aux désastres en cours. En revanche, le gouvernement fixe des objectifs clairs. Il faut réduire de 50 à 60% les émissions de gaz à effet de serre jusqu’en 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050. Dans le détail, les mesures proposées ne sont pas toujours à la hauteur : les institutions sanitaires (16% de la richesse économique cantonale) ne diminueraient qu’un dixième de leurs émissions en huit ans par exemple. Le revenu de transition écologique bénéficie à des personnes en insertion mais devra trouver rapidement un public plus large.

Le Grand Conseil en veut davantage. Il demande 300 millions pour la transition énergétique, sur proposition de Vassilis Venizelos, notre candidat au gouvernement cantonal. Il faut élaborer surtout le plan climat annoncé de 2e génération. Par mon postulat Pour une démocratie participative et une interpellation, le groupe Vert demande qu’une assemblée citoyenne puisse adresser les propositions nécessaires au Conseil d’Etat, afin de tenir les buts fixés.

Les émissions de biens et services importés doivent compter dans les objectifs de réduction. En Suisse, elles sont deux fois plus fortes que les émissions carbone produites sur le territoire. Les défis sont immenses. Il faudra renoncer à l’achat de véhicules thermiques, comme le préconise la ville de Lausanne, faisant aboyer des élus UDC cantonaux. De même, tout remplacement de chauffage au mazout ou au gaz doit opter pour des énergies renouvelables : le peuple l’a décidé fin novembre en ville de Zurich. Trois fois plus d’immeubles doivent être isolés et rénovés chaque année, sans hausse excessive des loyers (bailleurs et collectivités peuvent cofinancer les travaux).

Au parlement comme au gouvernement vaudois, Vertes et Verts agissent en force pour le climat. Elisons-les plus nombreux le 20 mars, pour réussir la transition avec nos allié-e-s.